Soyons honnêtes. La plupart d’entre nous reconnaissons la valeur du collectif mais souvent par manque de temps, par peur de l’autre ou encore par choix, nous restons figés sur des modes de fonctionnement individuels. Le collectif ne va pas de soi, même si devant la complexité du monde, nous avons de plus en plus besoin les uns des autres.
Chaque pas que nous ferons pour « jouer collectif » sera donc une victoire :
- tout d’abord contre l’individualisme dans une société où chacun est encouragé à vivre pour soi, à rechercher des performances individuelles plutôt qu’une réussite collective.
- sur soi-même. On a tendance à penser que seul, on y arrivera plus vite. Dans un monde où l’on veut être efficace, c’est un argument de poids. Oui, mais est-ce qu’on ne se prive pas de la valeur ajoutée que l’autre peut nous apporter ?
- sur la déshumanisation de nos rapports sociaux. Certes, aujourd’hui on peut presque tout faire depuis son smartphone sans bouger de son canapé, mais n’avons-nous pas besoin de relations et de contact physique pour exister ?
Le champion olympique David Douillet en témoigne : « On ne réussit jamais seul. » La victoire est le résultat de la mobilisation de toute une équipe. L’autre m’aide à grandir, me sollicite et me permet de me dépasser… quitte à me bousculer.
Quand Jésus a appelé ses disciples à le suivre, ils ne formaient pas une équipe à proprement parler. Il leur a fallu du temps pour renoncer à leur individualité et comprendre l’intérêt de « jouer collectif » pour répandre la bonne nouvelle de l’Évangile.
Et si nous aussi, nous étions prêts à aller plus loin et à répondre à ce besoin de coopération ? Par exemple, en vivant à plusieurs l’expérience scientifique proposée par le magazine « Les Cogiteurs » page 18 ? Un bon moyen de s’amuser ensemble et de vivre ces interactions tellement bénéfiques pour notre santé.
Bel été à tous !
Anne-Marie Delaugère