L’impression de se sentir trahi est particulièrement désagréable. Oh oui ! Rien de plus exaspérant que d’être lâché par une copine à la dernière minute alors que nous devions aller courir ensemble ! Elle est soi-disant fatiguée… Et mon mari finalement ne pourra pas m’accompagner alors qu’il m’avait promis que nous irions en famille préparer les paniers pour les sans-abris. Sans parler de ma collègue qui désapprouve comme moi le contenu du dernier mail de notre boss et qui, en pleine réunion, dit le contraire.
La trahison est un mot très fort. Dans notre imaginaire, il semble réservé à des passions, à l’infidélité d’un partenaire ou bien à des situations très dramatiques. Certains d’entre vous, vous sentez peu concerné par ce mot si fort. Et pourtant, la trahison est une atteinte à la confiance qui vous a été accordée ou que vous avez accordée : qu’il s’agisse d’assurer la conduite des enfants à l’école ou de garder un grand secret. Elle est le contraire de la constance et de la fidélité.
D’où vient cette blessure ?
Selon Lise Bourbeau, chez les enfants, elle s’éveille plutôt entre l’âge de 2 et 4 ans. Par exemple, lorsque le parent ne tient pas un de ses engagements, lorsqu’il n’est pas fidèle à sa parole ou peu fiable. Ça peut être quelque chose d’aussi ordinaire que la promesse de faire un jeu ensemble ou d’aller au parc.
Chez les adultes, elle peut survenir dans un couple, en politique, en famille, en amitié ou professionnellement.
Cette blessure de trahison peut être difficile à cicatriser. Elle porte une grande charge émotionnelle. Une fois vécue et non digérée, elle se manifeste par une peur continue et viscérale d’être trahi. Une attitude qui peut bien gâcher la vie et abîmer parfois les relations.
Pour se protéger, bien souvent, ceux qui portent la blessure de trahison sont...