En 2021, la devise olympique « Plus vite, plus haut, plus fort » s’est enrichie du mot « ensemble » pour encourager à plus de solidarité. Qu’en est-il dans la réalité ? Nous avons rencontré Joël Thibault qui accompagne des sportifs de haut niveau, tous sports confondus, depuis dix ans, et partage leur quotidien.
Est-ce qu’on peut parler d’un « vivre-ensemble » aux JO ?
C’est un des rares endroits où tous les champions de toutes les nations se croisent. Les athlètes vivent « ensemble » au village olympique et paralympique. À force de se rencontrer, ils sympathisent, s’encouragent les uns les autres – même si dans la compétition, c’est chacun pour soi. Ils se connaissent déjà pour certains, se portent souvent de l’admiration. Le « vivre-ensemble » est aussi dans le message de paix véhiculé par les JO. Je pense à l’équipe olympique des réfugiés et la possibilité pour les athlètes venant de pays en conflit de concourir sous bannière neutre. Des sportifs de nationalités différentes s’entraînent même ensemble comme les nageurs français et italiens. Cela crée une forme de solidarité.
D’où vient le sentiment de solitude exprimé par beaucoup de champions olympiques ?
Lorsqu’il rentre chez lui, l’athlète est souvent seul et n’a personne pour l’aider à gérer son quotidien, notamment face à la pression des sponsors.
Le multiple champion olympique Michael Phelps en témoigne dans...
Informations complémentaires
Pour aller plus loin :
« L’aumônier des champions », Joël Thibault
Préface d’Olivier Giroud
Éd. du cerf, 20 €