Impossible de vivre dans ce monde sans rencontrer la différence. Nous vivons, en effet, dans un univers d’une diversité inouïe.
La question est plutôt de savoir comment nous réagissons devant elle.
La différence nous fait-elle peur ou l’apprécions-nous ? La subissons-nous ou nous fait-elle plaisir ?
On a coutume de dire, parfois un peu facilement, que les différences nous enrichissent. Il nous faut reconnaître que cela ne va pas toujours de soi. Il y a parfois de sérieux efforts à faire pour les apprécier chez les autres ou chez soi-même.
Oui, la différence peut nous faire peur ou susciter en nous des complexes, qu’ils soient de supériorité ou d’infériorité. Nous n’en sommes pas toujours bien conscients.
Pour accepter l’autre, il faut commencer par s’accepter soi-même. Les personnes qui ont acquis une certaine confiance en elles sont celles qui s’ouvriront le plus facilement aux autres, en les acceptant telles qu’elles sont.
Pour aborder ce thème, plusieurs de nos auteurs ont choisi d’évoquer la différence liée au handicap physique ou intellectuel. C’est un sujet important car il est source de souffrances inutiles.
D’une part, il y a ceux qui souffrent deux fois : d’abord à cause de leur handicap, ensuite à cause du regard des autres.
D’autre part, il y a ceux qui, se sentant bien portants, préfèreraient ne pas les voir car le handicap des autres les dérange, les déstabilise. Ils les font donc souffrir sans toujours s’en rendre compte, ni s’apercevoir de ce qui les attend.
En effet, le grand âge est ou sera, lui aussi, source de frustrations et de limites, et parfois de regards fuyants ou blessants. Autant le savoir et s'y préparer.
Apprendre à apprécier la différence est un long chemin qui dure toute la vie.
Que de belles choses à vivre et à partager !
Vive la différence !
Georges Mary