J’étais en train de rédiger cet édito lorsque j’ai reçu ce message : « J. est aux soins intensifs (Covid-19) et, depuis cette nuit, il est sous respirateur. Voici ce qu’il disait à ses parents hier : ‘Je suis serein et je goûte la paix merveilleuse que Dieu me donne et je suis reconnaissant.’ »
Le message ajoutait : « Nous vous demandons d’être unis dans la prière pour que Dieu veille sur lui et sa famille qui souffre énormément, mais n’oublions pas que Dieu est aux commandes et qu’à lui rien n’est impossible. » Bien entendu, j’ai commencé à prier pour lui et pour sa famille. L’épreuve n’est pas terminée.
Oui, ce coronavirus est aveugle. Il n’épargne pas davantage les croyants que les autres.
Le seul point positif que l’on peut lui voir est sans doute de nous rappeler que nous sommes mortels. La maladie, la souffrance, le deuil peuvent frapper et nous toucher plus vite que nous ne le pensons. Sans oublier notre propre échéance qui viendra tôt ou tard… Voulons-nous tenir compte de ce message et ainsi mieux vivre ?
J’ai lu un jour ces mots gravés sur une plaque de marbre : « Celui qui craint Dieu n’a plus peur de rien. »
Je crois que c’est vrai. En effet, quand l’auteur de la vie est à sa juste place, cela change radicalement tout. La souffrance, le deuil, la mort… sont toujours là, mais on les voit et on les vit différemment. Le chrétien que je suis sait que la mort n’a plus le dernier mot. J’ai la certitude que Jésus l’a vaincue.
Face à la souffrance et au deuil, je veux être témoin de l’espérance qui m’habite. Elle est pour aujourd’hui et pour demain.