Un parcours peu habituel pour un diplômé de droit et d’économie qui a pris la truelle et mis les mains dans le mortier.
Racontez-nous votre itinéraire
« Je commençais à m’ennuyer à la caisse de retraite où je travaillais depuis sept ans, quand mon frère aîné a acheté une maison à rénover. Cet été-là, je suis allé lui donner un coup de main. L’ambiance du chantier m’a plu et j’ai opté pour ce métier.
J’ai appris sur le tas au fur et à mesure des chantiers. Malheureusement, ce milieu est propice à la boisson et je me suis enfoncé dans une époque d’enfer. J’en suis sorti grâce à un SOS adressé à Dieu. Il m’a tiré de cette impasse et m’a délivré de l’alcool.»
Et ensuite ?
« Je suis alors devenu commercial pour vendre des maisons et mon comportement a changé du tout au tout. À chaque visite je m’adressais ainsi au Seigneur pour conduire l’affaire : « Si ce couple doit entrer dans cette maison, alors c’est bon, sinon, je ne force pas. »
Je recherchais la bénédiction pour moi et mes clients. J’étais devenu le meilleur vendeur, j’étais envié, pourtant j’ai démissionné. »
Et aujourd’hui ?
« J’ai créé mon entreprise de trois salariés pour faire de la rénovation. Depuis dix ans, je restaure un château privé de vingt-quatre pièces dans un parc de 5 ha, en région parisienne.
Un jour, le propriétaire s’est trompé en me donnant trop d’argent par rapport à ma facture. Quand je lui ai rendu le reste, il m’a dit tout étonné : ‘Ah, vous, les chrétiens !’ Depuis, il me confie chaque mois son chéquier pour régler les achats de matériaux.
La compagne du propriétaire a une bonne culture religieuse mais elle apprécie quand je lui parle de la Bible. »
Des anecdotes ?
« Un sous-traitant portugais m’a raconté comment il est devenu musulman, et il voulait me convertir à l’islam. Quand il m’a demandé : « Que penses-tu de Mahomet ? » Je lui ai répondu : « Jésus dit qu’il nous sauve. » Cet homme devait se marier avec une femme, elle aussi, déjà convertie à l’islam. Ils sont devenus chrétiens et se sont fait baptiser tous les deux.
Lors d’une endoscopie, au réveil de l’anesthésie, une équipe habillée de bleu m’entoure. J’ai demandé aux quatre infirmières si je pouvais prier pour elles.
J’aime partager ce qui est bon, en l’occurrence ma foi chrétienne. »