Pourquoi la mort ?
Pour certains scientifiques, la raison de la mort, c’est la « sélection naturelle » ! Selon cette théorie, en vieillissant, nous ne pouvons plus nous reproduire efficacement et nous sommes donc automatiquement « éliminés » par la nature ! Nous devrions donc nous habituer à cette mort inéluctable et dire, lorsque nous perdons un être cher : « C’est la vie ! »
Dans la Bible, au contraire, la mort est un scandale. Elle ne fait pas partie du projet initial de Dieu. Adam et Ève ont été chassés du jardin d’Éden et ils ont été séparés de l’arbre de vie parce qu’ils ont désobéi à Dieu. Pour le chrétien, c’est bien cette décision historique des premiers humains qui fait entrer la mort dans l’histoire de l’humanité.
Mais cette faute historique est aussi une bonne nouvelle. Si la mort est entrée dans le monde à un moment précis, nous croyons aussi qu’elle va disparaître ! En effet, Jésus est mort et il est ressuscité. Ceux qui se confient en lui peuvent recevoir la vie éternelle. Ils meurent et ils ressusciteront. La mort est donc un châtiment, mais, tant que nous sommes vivants, il est possible d’y échapper et de commencer à vivre vraiment et pour toujours !
Pascal Gonzalez
Faut-il prévenir quelqu’un qu’il va bientôt mourir ?
La loi française stipule : «Toute personne a le droit de connaître toute information recueillie sur sa santé. Cependant, la volonté d'une personne de ne pas être informée doit être respectée*. »
Le professionnel de santé doit donc agir en fonction des vœux de la personne. Même chose pour son entourage.
Si la personne souhaite savoir, il ne faut ni lui mentir, ni lui donner de faux espoirs.
Elle a besoin d’une oreille attentive, d’uneprésence aimante afin de partager ses angoisses, ses regrets, ses espérances… Il faut respecter ses derniers moments. Il faut être là, lui tenir la main jusqu’au dernier souffle.
Face à la mort, Jésus a dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. Crois-tu cela** ? »
Un message et une question à partager dans le respect de la personne.
Didier Astorga
*Article L.1112-2 de la loi du 4 Mars 2002 relative aux droits des malades.
**Jean 11.25
Faire le deuil, est-ce oublier ?
Justine, 10 ans, manipule un vieil album photos dans le grenier de ses grands-parents.
Elle enlève la poussière posée sur les vieux portraits jaunis par le temps et s’adresse à sa grand-mère :
— Pourquoi veux-tu ajouter ces personnes à l’arbre généalogique, elles sont déjà mortes, et à quoi il sert cet arbre ?
— C’est afin de ne pas les oublier, ainsi, elles continueront à vivre dans nos cœurs.
Faire le deuil d’un être cher c’est accepter la réalité de sa perte. Mais sans pour autant faire abstraction de l’impact qu’il a pu avoir sur les siens.
Un devoir de mémoire est nécessaire. Faire perdurer le souvenir d’un proche, c’est une forme de transmission, sans entrer dans des rappels douloureux, mais en mettant en avant l’impact positif qu’il a pu avoir de son vivant.
La Bible nous parle de nombreux héros de la foi, des personnes qui sont certes mortes, mais dont on n’oublie pas la totale confiance qu’elles ont eue en Dieu.
Ne les oublions pas, n’oublions pas nos proches disparus.
David Étienne
Être chrétien, qu’est-ce que cela change face à la mort ?
Normalement, cela devrait tout changer si être chrétien implique bien de tout miser sur Jésus qui a dit : « N’aie pas peur. Je suis le Vivant. J’étais mort, mais maintenant, je suis vivant pour toujours et j’ai le pouvoir sur la mort et sur le monde des morts*. »
Comme chacun, le chrétien souffre quand il perd un être cher. Cependant, il n’est pas submergé par le désespoir car il a une espérance vivante. L’apôtre Paul en témoignait ainsi : « Nous croyons que Jésus est mort et qu’il s’est relevé de la mort. Donc, de la même façon, ceux qui sont morts avec Jésus en croyant en lui, Dieu les réunira à Jésus. … Ainsi nous serons avec le Seigneur pour toujours. Alors, encouragez-vous les uns les autres avec ces paroles**. »
Pour que cette parole devienne vie en nous, il faut choisir d’y croire sans réserve.
Georges Mary
*Apocalypse 1.18 ; **1 Thessaloniciens 4.15-18
Peut-on prier pour les morts ?
Quand la mort s’annonce, on s’inquiète. Le désir de prier surgit, souvent pour demander que l’ami ou un proche vive encore. Après avoir supplié Dieu pour son fils malade, le roi David a témoigné :
« Quand l'enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais. Je me disais : “Qui sait ? Le Seigneur aura peut-être pitié de moi, et l'enfant vivra.” Maintenant qu'il est mort, à quoi sert de jeûner ? Je ne pourrai pas le faire revenir à la vie ! Moi, j'irai vers lui, mais lui ne reviendra pas vers moi*. »
La coutume de prier pour les défunts est très ancienne. Cependant, l’Écriture ne nous enseigne nulle part, ni en paroles, ni en exemple, à prier pour les morts.
C’est pourquoi, lors des obsèques, le chrétien peut confier son défunt à Dieu, tout en remerciant le Christ pour son salut gratuit et le pardon déjà reçu dans cette vie. On commence ainsi son deuil en lâchant prise ! On fait totalement confiance à Dieu.
Stuart Ludbrook
*Voir 2 Samuel 12.15-23
Peut-on parler aux morts ?
À l’occasion de la perte d’un conjoint, d’un enfant ou d’un être cher, il arrive souvent que, pendant un certain temps, la personne endeuillée ait la sensation de continuer de vivre avec lui. Elle ressent sa présence et pense ainsi faire les choses avec lui, comme autrefois. Il lui arrive même de lui parler comme si… C’est normal. Ce ressenti ira en s’atténuant progressivement.
Mais il arrive aussi que la personne endeuillée veuille à tout prix dialoguer avec le défunt, quitte à utiliser une photo, un pendule ou des moyens occultes. La Bible désapprouve celui qui invoque les esprits ou interroge les morts*. Elle nous fait comprendre qu’en réalité, la personne n’entre pas en contact avec le défunt mais qu’elle ouvre la porte au monde des esprits avec des conséquences très fâcheuses !
La Bible propose bien mieux : invoquer Dieu notre créateur. Il se tient à notre portée au travers de Jésus, mort et ressuscité, donc vivant aujourd’hui !
Thierry Lainel
*Deutéronome 18.10-11