Les biologistes sont formels : « Nous avons tous les mêmes gènes qui sont placés de la même façon, sur les mêmes chromosomes. » Cette homogénéité remarquable ne concerne d’ailleurs que l'humanité puisque même les primates supérieurs présentent quatre à cinq fois plus de différences entre deux individus. Que vous fassiez votre étude sur une tribu du Congo ou sur un village irlandais ou ailleurs dans le monde, n’y change rien. Nous appartenons tous à la même race.
C’est sans doute pour cela que le mot « race » a été supprimé en 2013 de la Constitution française. Hélas, cette noble intention ne change pas à elle seule les mentalités.
Il n’y a pas plusieurs races humaines au niveau biologique, mais le racisme, lui, existe bel et bien entre les hommes ! Les préjugés liés à notre couleur de peau ou à nos origines ont la vie dure. Les inégalités qui en découlent n’ont pas disparu. Sans parler du mépris, des complexes de supériorité chez certains, d’infériorité chez d’autres.
Pourquoi donc ? Les hommes n’ont-ils pas vu que l’univers est lui-même infiniment varié, avec ses milliards de planètes toutes différentes ? N’admirent-ils pas des multitudes de paysages sur terre, tous plus beaux les uns que les autres ? Déserts, plaines, océans, montagnes, plages au soleil ou sous la neige… sans oublier les millions d’espèces animales et végétales, si nombreuses que nos hommes de science en découvrent de nouvelles chaque jour. Une palette infinie de couleurs et de formes.
La diversité que nous admirons dans la nature est magnifique. Elle peut l’être aussi chez les hommes quand nous prenons le temps de la rencontre. Donc, celui de nous connaître et d’apprendre à apprécier nos différences.
Georges Mary
Pour aller plus loinFrance culture : « L'unicité de l'espèce humaine » dans
Continent sciences du 19 octobre 2016.