— Hey Laurent, c’est Valérie ; tu te souviens de moi ?
C’est ainsi que je suis interpellé ce jeudi matin alors que je remonte l’avenue pour rejoindre ma voiture.
Après un regard interrogateur en direction de la voix, le sourire puis le regard de Valérie m’illuminent soudain l’esprit : un vrai big-bang dans ma tête.
— Oui, bien sûr, je me souviens très bien de toi ! Cela remonte au collège, mon Dieu, déjà plus de 30 ans !
Toutes affaires cessantes, nous allons prendre un café à une terrasse voisine. C’est là que nous nous remémorons tant et tant de souvenirs communs : les cours, les copains et copines, les profs, les activités au collège et en dehors... Tout un flot tumultueux de sentiments mêlés nous assaillent au gré de nos énumérations de souvenirs d’adolescence. Tels des gamins, nous rions à gorge déployée en évoquant ce temps jadis où l’insouciance était de mise. Et puis le temps a fait son œuvre, nous sommes devenus « grands », responsables et sérieux.
Et voilà qu’il faut maintenant se séparer. Un moment empreint d’une grande nostalgie. Nous échangeons nos numéros de téléphone nous promettant de nous appeler bientôt mais, quelque part, nous savons bien, l’un et l’autre, qu’il n’en sera rien. Notre « récréation » vient de finir, nous reprenons alors le cours de nos vies respectives et les impératifs quotidiens.
Quelle belle rencontre chargée de sentiments profonds et indélébiles ! Merci Valérie et merci aussi à toutes celles et ceux qui ont croisé ma route jusqu’ici, forgeant en moi des souvenirs incroyables !
Nous nous sommes enrichis les uns les autres pour devenir ce que nous sommes aujourd’hui.