Interrogée sur l’accueil des réfugiés en Europe, la chancelière allemande a déclaré le 3 septembre dernier : « C’est une chance pour nous d’avoir le courage de pratiquer le christianisme, d’affirmer que nous lisons la Bible ou que nous fréquentons l’église. C’est une occasion aussi pour nos hôtes musulmans de découvrir les valeurs du christianisme. »
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces propos, assez inhabituels pour un responsable politique, font réfléchir.
Accueillir l’étranger : une chance pour nous d’avoir le courage de pratiquer le christianisme ?
Oui, car la Bible commande à ses lecteurs : « Tu aimeras l’étranger » et encore : « Vous agirez avec lui comme avec quelqu’un de votre peuple. » Quel défi !
Affirmer que nous lisons la Bible ou que nous fréquentons l’église ?
Oui, si c’est vrai en tout cas. La foi chrétienne doit se prolonger par des actes, mais aussi s’affirmer sereinement. Encore faut-il que ce christianisme ne soit pas seulement un vernis ou un élément culturel.
Une occasion pour nos hôtes musulmans de découvrir les valeurs du christianisme ?
Je voudrais bien que dans leur épreuve, ces malheureux découvrent que l’Évangile n’est pas une religion qu’on impose mais une puissance formidable qui libère et transforme de l’intérieur. Alors, malheur leur serait bon à quelque chose.
Encore faut-il qu’ils rencontrent de vrais disciples du Christ. En effet, certains « bien-pensants » suggèrent qu’on pourrait refouler ces malheureux qui fuient la guerre sous prétexte que les chrétiens sont maltraités chez eux. Quelle injure pour les chrétiens persécutés ! En effet, partout dans le monde, ils demandent au Christ la force de faire ce qu’il demande : « Aimez vos ennemis ».
Pouvons-nous faire moins bien que ceux qui payent si cher leur fidélité à l’Évangile ?
Georges Mary
POUR ALLER PLUS LOIN :
Deutéronome 10.19 ; Lévitique 19.34 ; Matthieu 5.44.