J’ai rencontré le Seigneur Jésus-Christ au bout de cinq années de mariage. Cet événement a tellement bouleversé ma vie que je me suis empressée de le raconter à mon mari. Mon enthousiasme a été vite refroidi lorsqu’il m’a dit d’un ton cinglant : « Ma pauvre femme, tu es devenue complètement folle ! Tu dois faire une crise de folie mystique ! » Son regard de pitié m’a fait comprendre qu’il pensait à l’hôpital psychiatrique.
L’incompréhension nous sépare
Étant donné l’accueil glacial qu’avait reçu mon témoignage, j’ai cherché à son insu l’adresse d’une assemblée chrétienne proche de mon domicile. Je m’y suis rendue avec mes enfants. Le soir, mon fils de deux ans et demi raconta : « Papa, cet après-midi on est allé chez Jésus ! ». Son père devint blême.
Baptisée malgré tout
Il m’a interdit expressément d’aller à l’Église, de rencontrer quelque chrétien que ce soit, de lui parler de religion, de Dieu ou de Jésus, ainsi qu’à nos enfants. J’ai néanmoins contacté un pasteur pour lui demander s’il accepterait de me baptiser. Je lui ai expliqué ma conversion et la réaction de mon mari, en ajoutant : « Il se peut très bien que vous ne me revoyiez plus jamais après mon baptême... ». Comme il était d’accord, j’ai fait part de mon désir à mon mari qui a répondu :
« D’accord, tu te fais baptiser, mais après, je ne veux plus jamais entendre parler de rien ! »
J’ai alors dit à Jésus : « Seigneur, je prends ce que tu me donnes. » J’ai donc été baptisée.
Répercussions sociales et familiales
À partir de ce moment-là, j’ai vécu une vie de désaccord larvé. Je sentais constamment la désapprobation de mon mari sur mes convictions. Régulièrement, au moins deux ou trois fois par an, il revenait avec cette question : « Est-ce que tu crois toujours à tes “conneries” ? » Je lui répondais invariablement : « Oui, Jésus-Christ est mon Seigneur et je crois qu’Il est mort pour moi sur la croix ! »
Nos enfants ont dû ressentir l’atmosphère pesante à la maison. Fréquemment, lors de repas en famille ou entre amis, lorsque la conversation s’orientait vers les choses spirituelles et particulièrement chrétiennes, mon mari me jetait un regard bien appuyé en lançant pour m’humilier devant les enfants : « Il faudrait vraiment être le dernier des crétins pour croire une telle ineptie ! » ou « Je n’imagine pas une personne sensée croire une chose pareille ! »
Pourquoi j’avais toujours ma bible avec moi
Dès ma conversion, ma bible est venue tout naturellement trouver sa place sur ma table de chevet. Après plusieurs années, mon mari en est arrivé à décréter : « Tu enlèves ce livre de là, je ne peux plus le voir ! » Je l’ai donc enlevé pour la ranger au salon dans notre bibliothèque. Seulement, chaque fois qu’il passait devant, son regard devait être attiré par elle comme par un aimant. N’y pouvant plus à nouveau, il me dit : « Tu enlèves ce livre de la bibliothèque, je ne veux plus le voir là ! » Voilà comment ma bible a atterri dans mon sac à main.
Après trente ans de vie commune, mon mari a demandé le divorce pour incompatibilité de convictions.