Je me rendais ce jour-là au comité de rédaction de Croire et Vivre. En vélo comme d’habitude.
Une de mes premières surprises a été de rencontrer sur mon chemin des tentes là où je n’en avais jamais vues.
Mais ce qui m’a le plus étonné, c’est le joyeux bonjour avec un petit signe amical que j’ai reçu d’un des occupants de ces tentes lorsqu’il m’a vu passer sur ma bicyclette.
C’est alors que je me suis dit que personne ne m’avait salué sur mon chemin. Aucun bonjour, aucune attention. Comme d’habitude hélas ! Pourtant, je prends toujours bien soin de regarder les gens quand je les croise.
Ce geste spontané m’a fait penser à une autre rencontre, cette fois à l’hôpital dans lequel j’étais aumônier. Là aussi, j’ai été surpris quand j’ai ouvert la porte de la chambre : au milieu de beaux draps blancs tout propres se trouvait un homme qui, visiblement, faisait partie des SDF un peu sales qu’on voyait habituellement « trainer » aux abords de l’hôpital.
Ma deuxième surprise a été plus grande encore : il m’a offert son dessert ! Jamais, cela ne m’avait été proposé.
Faut-il donc être en marge de la société pour être généreux, ou tout simplement humain ?
Jésus a dit : « Heureux les pauvres ».