En minorité dans une culture adverse

Complet Réflexion

Dès le premier siècle, les chrétiens ont dû faire face à l’hostilité.

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En minorité dans une culture adverse

L’apôtre Pierre était conscient des souffrances que ses frères et sœurs chrétiens enduraient. C’est pour les encourager et leur proposer une bonne attitude qu’il leur a écrit. Ni naïveté ni agressivité.

Aujourd’hui encore, quand le christianisme est minoritaire en tant que système religieux, il peut être considéré, au mieux comme une absurdité ou un rival, au pire comme un ennemi. Les recommandations de l’apôtre gardent toute leur pertinence.

« Si un jour vous souffrez parce que vous faites le bien, quel bonheur pour vous ! N’ayez pas peur des gens et ne vous laissez pas troubler ! Mais reconnaissez dans vos cœurs que le Christ seul est saint, il est votre Seigneur ».

Être prêt à accueillir épreuves et souffrances injustes, voilà le socle du témoignage chrétien en situation d’adversité ou d’hostilité. C’est bien ce que Jésus avait dit lui-même et ce qu’il a démontré dans sa vie. Soumettre au Christ sa vie entière et chacun de ses instants est la condition préalable pour pouvoir témoigner de lui. Cela ne chasse pas la crainte, mais la foi doit, et pourra, l’emporter. Pierre invite même à la joie !

« Quand on vous demande pourquoi vous espérez, soyez toujours prêts à donner des explications ».

Pierre invite maintenant ses lecteurs à se préparer à répondre à des objections et à témoigner de leur rencontre personnelle avec Jésus. Leur témoignage peut avoir lieu devant un tribunal ou auprès de concitoyens sarcastiques. Ils se laisseront interpeller, même durement, et devront alors, non seulement proclamer leur foi, mais aussi l’étayer par une argumentation solide. Ils pourront dire ainsi leur espérance, car c’est elle qui leur permet de persévérer.

« Faites-le avec douceur et respect...

Ceci implique de répondre même lorsque les questions sont provocatrices ou ironiques. Il faut avoir confiance en Dieu pour être capable d’accepter de ressentir cette situation de faiblesse. Le respect écarte toute insulte, caricature ou ironie provocante à l’égard des interlocuteurs. Ne sont-ils pas, eux aussi, des êtres que Dieu a créés à son image et qu’il aime ? Être ferme dans son témoignage n’est pas en contradiction avec tenter de comprendre le point de vue des autres à partir de leur propre cadre de référence.

... avec une conscience pure ».

Les chrétiens ne peuvent attirer l’attention et les questions des tenants des autres religions, ou des non-croyants, que s’ils vivent eux-mêmes dans l’intégrité. Ils doivent être en accord avec l’éthique de leur foi.

Garder une conscience pure ne signifie toutefois pas vivre une vie parfaite. Si des gens parfaits existaient, ils seraient inaccessibles. Les disciples de Jésus doivent surtout s’examiner eux-mêmes et vérifier que leur vie est bien en accord avec leur discours. Sans cela, qui les écoutera ?

Et Pierre de conclure : « Alors, quand des gens vous accusent faussement sur un point, quand ils vous insultent parce que vous vous conduisez en chrétiens, ils seront couverts de honte ».

Tout en ajoutant : « Oui, il vaut mieux souffrir en faisant le bien, si Dieu veut cela, plutôt que de souffrir en faisant le mal ».

Auteurs
Paul SANDERS

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