Si, pour beaucoup, la fonction initiale et principale du cinéma est le divertissement, les films sont de plus en plus des œuvres témoins de la société dont elles parlent, un « œil ouvert sur le monde » (1). On peut aller jusqu’à dire que le cinéma participe ainsi à notre éducation informelle. Une éducation qui se joue d’abord dans le ressenti, l’intime de l’individu.
Une ouverture sur le monde
Dans une interview parue dans l’Express du 3 mai 2001, le réalisateur français Jean-Luc Godard soulignait qu’il y a toujours dans le cinéma, comme dans la peinture, une part de mystère, d’ouverture sur l’invisible. Au-delà de ce que révèle l’image en mouvement, demeure le subjectif, l’émotionnel qui ne s’explique pas toujours mais qui se ressent. Le film peut ainsi, par exemple, permettre une autre approche du spirituel, cette dimension fondamentale de tout individu, somme de ses inspirations et de ses aspirations.
Cette « éducation informelle » va pouvoir se développer et continuer de se construire grâce...