Comme pour beaucoup d'entre nous, mes souvenirs de cuisine me ramènent dans celle de la maison familiale, dans ma toute première jeunesse, aussi loin que ma mémoire me permet de remonter le temps.
Souvenirs d’enfance
Maman était bourguignonne, d'origine italienne. Elle n'était pas du genre « cuisine gastronomique », mais elle savait générer de vastes émotions à la table, où beaucoup étaient invités ; des souvenirs inoubliables pour beaucoup de celles et ceux qui l'ont fréquentée.
Papa était aussi devenu pasteur, raison de plus pour cultiver l'accueil. Je dis « de plus » car les choses étaient déjà un peu comme cela avant. Leur découverte de la foi évangélique, dans les années soixante, s'était traduite par une envie d'engagement qui passait souvent par le partage autour d'un bon repas. Des plats souvent traditionnels et campagnards : bœuf bourguignon, blanquette, lapin chasseur, pâtes, poule au pot, couscous, choucroute, pâtés en croûte, gougères, éclairs..., sans oublier les poissons et fruits de mer que papa ramenait. Il y avait aussi les escargots que nous allions ramasser et qui alimentaient les multiples recettes qui allaient pouvoir embaumer la cuisine où maman régnait avec efficacité et éloquence.
Le plaisir de partager
Venaient ensuite les temps d'échange, de témoignages toujours nombreux..., tant avec les pasteurs de passage, qu'avec des jeunes et des moins jeunes, chercheurs de Dieu ou non. Il y avait aussi les « agapes », ces repas d'Église qui construisaient la communauté.
Trop rarement à mon goût, je dois l'avouer, il pouvait y avoir des temps plus intimes et familiaux..., notamment ces pique-niques d'été souvent en bord de rivière. Maman venait...