La recherche du «bien-être» a toujours été un des moteurs de l’existence humaine. Peut-être à cause du temps libre qui a été multiplié par cinq entre le début XXe et le début XXIe siècle (1), cette quête est de plus en plus dans l’ère du temps. Comment la Bible aborde-t-elle le bien-être?
Non à la recherche immédiate du bien-être !
Jésus accentue davantage le renoncement à soi-même que la recherche du bien-être. Il appuie fortement la notion de conversion ou de repentance. Six fois dans les évangiles, nous trouvons des paroles du style: «Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même…, car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera» (2). Il faut, à mon sens, interpréter ce renoncement comme un détournement de soi-même, de ses petites ambitions, de sa quête «d’accomplissement personnel». En revanche, celui qui désire devenir disciple du Christ cherchera à se préoccuper de ce qui est conforme à sa volonté. Le renoncement à soi pour venir au Christ conduit – chose étonnante – à un bien-être présent et éternel.
Bien-être éternel
L’angoisse de la mort (avec toutes les interrogations que cela suscite) empêche l’être humain d’accéder à un véritable bien-être. Pour Jésus, la vie sans Dieu conduit inexorablement à la perdition, à une condamnation à laquelle nul ne pourra échapper (3). La Bonne Nouvelle de l’Évangile, c’est d’abord le prix que Jésus a payé pour nous arracher de la condamnation à venir. Il est venu comme l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (4).
La certitude de se savoir pardonné par Dieu à cause du sacrifice de Jésus libère l’être humain d’une angoisse profondément ancrée en lui. Il se produit une «réconciliation avec Dieu» et une «justification», apportant en même temps une paix profonde à celui qui s’est détourné de lui-même pour placer sa foi en Christ. «Ainsi donc, justifiés par la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ» (5).
Bien-être présent
Jésus apporte aussi des promesses surprenantes à propos du «bien-être» pour aujourd’hui. Il dit par exemple que «Celui, qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif». Il annonce que celui qui croit en lui«des fleuves d’eau vive couleront de son sein». Il décrit ainsi, de quelle façon, il vient combler les besoins les plus profonds de l’être humain. Il se présente aussi comme le «pain de vie»; «celui qui vient à lui n’aura jamais faim». Il promet, malgré les épreuves, que celui qui lui fait confiance découvrira une paix qui vient directement de lui. Enfin, pour ne citer que quelques promesses, il dit à ceux qui sont fatigués et chargés de venir à lui: «Je vous donnerai du repos» (6).
Conclusion
Le bien-être accordé par Dieu ne signifie pas la prospérité matérielle, la guérison de toute maladie, l’absence d’épreuves. En apprenant à se décharger sur Dieu de tous ses soucis, à persévérer dans un renoncement à soi-même et en cultivant une relation toujours plus intime avec Dieu, le chrétien peut avoir l’assurance que le Seigneur veille sur lui et lui accorde son secours, sa présence, sa paix, sa joie (7). La perspective de la mort ne l’angoisse plus à cause de l’espérance qui l’habite. «Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit !» (8).