Le prix Nobel de la Paix 2013 a été attribué à l’OIAC, le contrôleur des armes chimiques. Cet organisme travaille pourtant depuis des années dans l’ombre, sans que personne ne le mentionne. Certains de ses employés prennent de gros risques, certes calculés, pour éliminer des produits aussi dangereux que le gaz sarin dont le contact avec un seul centimètre carré de peau provoque la mort à coup sûr. Nul doute cependant que le prix Nobel doit beaucoup à la situation syrienne. Tant qu’on massacrait à la hache, au couteau, au fusil mitrailleur, à la grenade et au char d’assaut, la société des nations s’inquiétait mais ne faisait pas grand-chose. Mais les morts à l’arme chimique ont fait hausser le ton.
Je m’étonne. Le message aux dictateurs et extrémistes de tous bords serait-il : « Nous ne réagirons que lorsque vous utiliserez l’arme chimique » ? Un mort par balle est-il plus acceptable qu’un mort par gaz ? Parce que si le gaz ne fait pas de différence...
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