En Belgique, c’est reparti pour un tour de manège électoral : d’abord élections communales, ensuite régionales et enfin fédérales. Les partis politiques fourbissent leurs slogans. Un de leurs favoris, en caricaturant à peine ! : « Dehors ces migrants miséreux ».
Le bal des hypocrites
Vous connaissez la définition de l’égoïste, très pratiquée par les politiciens et leurs électeurs, non ? Un égoïste, c’est quelqu’un qui ne pense pas à moi…
Personne ne propose un programme prônant la diminution du pouvoir d’achat des électeurs afin de lutter efficacement contre la misère ici et ailleurs. Personne ne reconnaît ouvertement la grande hypocrisie qui consiste à se trouver très social en veillant au bien-être de quelques Occidentaux tout en le construisant, en bonne partie, sur la misère de millions de personnes dans d’autres pays.
Bien entendu le sujet est complexe, bien sûr il n’y a pas de solution miracle, mais est-ce une raison pour ne rien faire, ou pas grand-chose voire moins que le strict minimum ?
Le lecteur de la Bible ne peut accepter cela mais il l’oublie parfois un peu vite. Pourtant, l’Évangile nous interpelle inlassablement quant à notre action envers les pauvres.
Que faire ?
Nous ne changerons peut-être pas le monde, mais chacun de nous peut changer la vie d’autres êtres humains en s’impliquant dans une action concrète. Par exemple, en agissant via une association comme le SEL qui réalise des projets de développement ou le parrainage d’enfants. Ces actions menées par des chrétiens sur place sont au bénéfice des plus misérables de la terre.
C’est aussi cela vivre l’Évangile concrètement. Celui qui se sait l’objet de la générosité et de l’amour de Jésus-Christ est appelé à en témoigner par des actes envers les plus faibles. Il démontre ainsi qu’il est libéré de tous les esclavages, y compris celui de l’idolâtrie de l’argent.
Les chrétiens ont une immense responsabilité
Alors, comme pourraient le dire nos chers politiciens : « Ensemble, levons-nous, agissons et nous ferons de ce monde un monde meilleur. » Je suis convaincu que, pour ceux qui connaissent l’amour du Christ, il leur appartient d’être les ambassadeurs de sa force de transformation ici et là-bas.
L’apôtre Jacques l’avait déjà souligné en son temps en citant un exemple concret : « Un frère ou une sœur n’ont pas de vêtements, ils n’ont pas à manger tous les jours. Parmi vous, quelqu’un leur dit : “Allez en paix ! Allez-vous habiller, et bon appétit !” Mais ces paroles servent à quoi, si vous ne leur donnez pas ce qu’il faut pour vivre ? Pour la foi, c’est la même chose. Si tu crois en Dieu, mais si tu n’agis pas, ta foi est complètement morte. »