J’aime souhaiter un « Joyeux anniversaire » à mes amis. Je sais que cette marque d’attention va leur faire plaisir.
Il y a parfois des situations étonnantes. Je connais plus d'une personne dont la date de naissance indiquée sur sa carte d’identité n’est pas la bonne. Il arrive par exemple que les parents fassent la déclaration plusieurs semaines après l’accouchement. Pas étonnant alors que leur mémoire leur fasse défaut. Bien plus embêtant, il paraît que chaque année, 60 millions de naissances au niveau mondial ne sont pas enregistrées. Ces personnes n’ont même pas d’existence légale. Difficile dans ce cas de leur souhaiter un joyeux anniversaire !
Notons aussi que les usages varient selon les époques et les lieux.
Comme tant d’autres au premier siècle, les parents de Jésus n’ont pas écrit le jour de l’accouchement. En tout cas, Marie et Joseph ne l’ont pas légué à la postérité. C’est seulement 400 ans plus tard, environ, qu’on a choisi symboliquement le 25 décembre pour fêter Noël, « l’anniversaire de Jésus ».
Quant à l’année, il a fallu attendre le sixième siècle pour la calculer. Les moyens de l’époque étaient limités ; on sait aujourd’hui que, malgré tous ses efforts, le moine Denys le Petit s'est trompé de quelques années.
Certains en concluent qu’il ne faut pas fêter Noël puisque les dates ne sont pas justes. Pour moi, la vraie question est ailleurs. Je suis reconnaissant quand je peux souhaiter à mes amis leur anniversaire le bon jour. Ceci étant, je sais qu'il est beaucoup plus important pour eux que je leur manifeste mon amitié à chaque fois que je le peux.
Pour Jésus, c’est pareil. Noël n’a de sens pour moi que si je pense à lui chaque jour.
Georges Mary
* Chiffres fournis par l’Unicef.