La tradition a du bon. Elle définit un cadre, crée des souvenirs, réaffirme l’appartenance. Mais parfois il est bien de la bousculer un peu, histoire de ne pas s’encroûter et de risquer de la vider de son sens. L’année dernière à cette époque, toute notre famille, grands et petits, s’est accordée pour dire qu’on tournait un peu en rond à Noël. Nous avons décidé de réduire notre budget « cadeaux » et d’inviter une famille qui, autrement, serait seule. C’est comme cela que nous avons passé Noël avec un jeune couple, des réfugiés, et leur enfant polyhandicapé. Une très bonne idée ! Depuis, nous sommes amis. Peu importe le geste. Il y a suffisamment de misère et de solitude dans le monde pour trouver une action, petite ou grande, à la mesure de vos moyens ou de vos possibilités. À l’instar de ce garçon de huit ans qui a décidé de consacrer ses économies de toute une année pour préparer et livrer des panier-repas aux SDF de sa ville.
Le pas le plus difficile à franchir, c’est de vouloir faire quelque chose. Ne pas attendre que « quelqu’un » d’autre le fasse. Il y a forcément quelque chose que vous pouvez faire. Soyez créatif ! Si la créativité n’est pas votre fort, « empruntez » une idée. Le geste aura la même importance pour la personne qui le reçoit. Et de toute façon, on est toujours gagnant lorsque l’on donne.
Oui, nos efforts sont une goutte d’eau. Mais si on s’y met tous...