- Vous pouvez répéter la question ?
- D’où nous venons ?
- D’un peu partout, je dirais.
- Je suis hors sujet ?
- Ah bon.
De plus en plus, nos villes – et nos villages, classiquement vanille se saupoudrent de couleurs, de saveurs nouvelles : chocolat, noisette, café noir et café au lait, cannelle, safran. Toutes déclinées en camaïeu.
Il fut un temps – pas si lointain – où l’on pouvait naître, vivre sa vie et mourir dans un même village. C’est de moins en moins le cas de nos jours. Le monde bouge, comme ils disent.
Évidemment, ça ne plaît pas à tout le monde. « C’était tellement mieux quand on était entre nous ! » L’autre, qui « n’est pas comme nous » fait toujours peur. Mais le fait est, pour des raisons multiples et parfois au péril de sa vie, que l’autre est là.
Nos différences sociales, économiques et culturelles sont bien réelles mais à dépasser. Ne pas franchir le pas, c’est se priver d’une richesse.
Un Africain, ça n’existe pas. Pas plus qu’un Arabe, un Roumain, un Chinois… ou un Français. Il n’y a que des hommes, des femmes, des enfants avec leur origine et leur parcours unique, leurs défauts et leurs qualités.
De belles épices sur une étagère ne servent à rien… tant qu’elles ne sont pas mélangées au plat.