En vacances en Suisse, nous faisons des courses dans une grande enseigne bien connue. Jusque-là, rien que du très classique. Lorsque nous arrivons à la caisse, je m’aperçois que la caissière… est un caissier. Un tout jeune homme : 18, 19, 20 ans tout au plus. Sur son badge, je lis « Valentin ».
J’en ai côtoyé des caissières, et quelques caissiers, dans ma vie. Mais des comme ça, jamais. Affable, courtois, chaleureux, souriant, accommodant, tout en conservant la réserve qu’il convient d’avoir dans une relation client-employé. Son attitude m’a donné l’impression d’être quelqu’un et pas seulement un porte-monnaie qui assurerait son salaire à la fin du mois. Sans doute se disait-il qu’il ne faisait que son travail, mais il m’a donné beaucoup plus. La preuve, c’est que j’en parle encore aujourd’hui.
En quoi cela illumine-t-il votre journée ? En rien. Sauf si vous êtes de ceux qui se réjouissent des bonheurs des autres. Car si je peux vous raconter les faits, je suis incapable de vous transmettre l’émotion que j’ai ressentie à ce moment-là.
En revanche, vous et moi pouvons retenir de cette rencontre, qui n’a probablement pas duré plus de trois minutes, que les « petites choses » de la vie peuvent avoir un impact sur autrui bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer.
Merci Valentin !