Nous avions jusqu’ici pris l’habitude de voir à la télé la violence dans d’autres pays.
Aujourd’hui, c’est chez nous qu’elle se produit aussi. Nous aurions pu être dans le métro au moment où les bombes ont explosé, sur le chemin des terroristes quand ils ont tiré ou encore sur celui de ce camion lorsqu’il a décimé la foule.
Comment donc parler de paix dans ce contexte alors que certains s’évertuent à nous faire peur ?
Si nous attendons que la paix vienne de notre environnement, la réponse me semble claire : rien n’indique que notre monde tient compte des leçons de l’histoire et qu’il se dirige vers une paix généralisée. Le monde n’a jamais été aussi dangereux qu’aujourd’hui.
Si, par contre, la paix est une disposition intérieure, alors cette question a tout son sens.
Il y a 3.000 ans environ, le roi David écrivait ceci : « Si une armée se prépare à m’attaquer, je n’ai pas peur. »
Je pense aussi à Marie, à Joseph, aux bergers... ces personnages du premier Noël. C’est bien parce qu’ils avaient toutes les raisons d’avoir peur que le messager du ciel leur a dit à chaque fois : « N’aie pas peur ! »
Un peu plus de trente ans après, Jésus, qui savait pourtant qu’il se dirigeait vers le supplice de la croix, a promis à ses amis : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » Vainqueur à tout jamais de la mort trois jours plus tard, il leur a commandé : « N’ayez pas peur ! »
Voulez-vous l’entendre vous le dire, vous aussi ?
Un jour, Dieu fera toutes choses nouvelles où la mort ne sera plus. En attendant, il nous faut vivre dans un monde violent et troublé.
N’oublions pas cependant : le Prince de la paix est déjà venu et veut habiter nos cœurs.
Joyeux Noël en sa présence.
GEORGES MARY