On compare parfois la résurrection du Christ à la chenille devenue papillon.
La métamorphose de cet animal est l’un des mystères les plus fascinants de la nature. Les scientifiques ne s’expliquent toujours pas comment un « magnifique papillon » peut provenir d’une « vulgaire chenille ». Dans la période intermédiaire, l’animal est devenu chrysalide, protégé par son cocon de soie. Son anatomie s’est entièrement réorganisée dans le secret : certains organes ont disparu, d’autres sont apparus. Des pattes, des ailes, un abdomen, un thorax, une tête se sont formés... Après la sortie du cocon, et une fois ses ailes séchées, le papillon est prêt pour voler au soleil et aller butiner les fleurs.
La résurrection de Jésus est extraordinaire elle aussi. Et encore plus inexplicable. Ses pieds et ses mains portaient bien les marques des clous qui les avaient percés mais son corps possédait désormais des capacités étonnantes puisqu’il est passé à travers les murs. Ceux qui l’ont connu avant sa mort ne l’ont pas reconnu au premier coup d’œil. Pourtant, dès qu’il leur a parlé, ils l’ont identifié. C’était bien lui. Aucun doute possible.
Comparer la métamorphose de la chenille à la résurrection du Christ a néanmoins des limites. J’en vois au moins deux :
- La chenille ne meurt pas pour devenir papillon ; elle se métamorphose. Les évangiles, eux, sont formels : Jésus est vraiment mort. On a scellé la pierre devant l’entrée de son tombeau.
- Le papillon ne bénéficie que d’une prolongation de jours. Après quoi, il meurt. Jésus ressuscité ne meurt plus. Il a vaincu définitivement la mort.
Quand il a quitté ses disciples quelques jours après être sorti de son tombeau, il leur a promis d’être personnellement avec eux chaque jour. Cela fait toute la différence.
Georges Mary