On a retrouvé sur un mur à Rome, un graffiti datant du deuxième ou troisième siècle représentant un adorateur devant un crucifié ayant un corps d’homme et une tête d’âne et portant cette inscription : « Alexamenos adore son dieu ».
Qui aurait pu imaginer que Dieu choisisse un tel moyen pour combattre le mal ? En effet, Dieu décide de triompher du mal, non par le déploiement de sa puissance infinie, mais par la faiblesse : voilà qui est paradoxal, surprenant, mystérieux, fou... mais « la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes ».
Il s’agit de la folie de l’amour. Jésus, par pur amour pour nous, accepte d’aller jusqu’au bout dans son humiliation. Il décide de porter nos fautes à la croix, de prendre notre place et s’offre ainsi en sacrifice substitutif pour nos péchés.
Le credo prend soin de préciser qu’il a été enseveli et qu’il est descendu aux enfers, pour montrer qu’il ne s’agissait pas ici de comédie : Jésus « ne fait pas semblant ».