Ce que vous décrivez sont les conflits liés à la rivalité fraternelle. Ces conflits sont légitimes et inévitables. Les frères et sœurs, en s’exerçant l’un et l’autre, se développent. C’est une sorte de lutte pour l’égalité mêlée de complicité entre vos deux enfants. La rivalité n’est pas de l’agression : sans amour, pas de rivalité ni de jalousie. Mais la rivalité n’est pas de la jalousie.
Souvent cette rivalité se manifeste parce que les deux convoitent le même objet ou le même jouet. Cela peut aussi faire suite à une injustice vécue. Alors comment réagir en tant que parents pour être justes ou plutôt, pour que vos enfants sentent que vous êtes équitables ?
Souvent vous avez tendance à gronder celui qui a tapé et à consoler celui qui est la victime. Or, celui qui a tapé se sent mal aussi. En lui donnant une punition supplémentaire, ou en l’excluant du jeu, ou en prenant l’objet du litige, vous ne ferez qu’empirer sa situation. Son estime de soi aura alors du mal à se construire de manière positive.
Au lieu de juger sur le visible, regardez plutôt au cœur de chacun de vos deux enfants. À deux ans, il ne distingue pas encore ce qui est bien de ce qui est mal. Son vocabulaire est encore limité. À cinq ans, il y a des choses intolérables qu’il ne peut supporter.
Parlez avec eux et comprenez ce qu’ils ressentent. Vous manifesterez alors de la bienveillance et de la grâce. N’ayez pas peur,...
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