Le jeune Marcos est le petit dernier d'une famille pauvre de huit enfants. Il grandit dans les favelas au Brésil. C’est à l’âge de onze ans qu’il rentre pour la première fois dans une école. Pour l’arracher à leur triste situation, son frère Antonio l’inscrit dans une école de football. Quelle opportunité pour lui de pratiquer sa passion et de nourrir son rêve de devenir footballeur professionnel ! Ce rêve va bientôt devenir réalité. Et pourtant, l’étape la plus décisive de sa vie n’est pas celle-là.
Viré à cause de sa foi
À 18 ans, alors qu’il est en formation dans un club amateur, Marcos est invité dans une église évangélique. Là, il est touché. Conscient de son besoin du Christ, il accepte Jésus comme son sauveur. Très rapidement, sa vie change : Quand Dieu entre dans la vie de quelqu’un c’est pour améliorer sa vie, lui donner une espérance. J’ai toujours laissé ma vie dans les mains du Seigneur, en lui disant que sa volonté soit faite dans ma vie. Les responsables de son club ne voient pas d’un bon œil son désir de partager sa foi avec ses coéquipiers ; il est viré.
Des favelas au PSG
Ceara commente : mais Dieu a ouvert des portes et a montré sa puissance dans ma vie en me faisant jouer comme footballeur professionnel et gagner des championnats. À commencer par la Copa Libertadores qu'il remporte en 2006. Cette victoire dans la plus prestigieuse compétition continentale d'Amérique du Sud lui offre une qualification pour la Coupe du monde des clubs, au Japon. Ce périple international le confirme comme arrière latéral droit et lui ouvre les portes du mythique PSG.
Vivre Christ sur les terrains
Lors de sa première conférence de presse au PSG, il n’hésite pas à remercier publiquement Dieu de l’avoir conduit là. Le président du club le reprend pour lui signifier que c’est par sa volonté à lui qu’il est à Paris. Sans doute l’homme se rappelle-t-il l’argent qu’il a déboursé pour « acheter » son champion ?
Toujours est-il que Ceara découvre ainsi « la laïcité à la française » … mais aussi un climat bien moins chaleureux que celui du Brésil. Ceci étant, cela ne l’empêchera pas, un autre jour, de dire à Nicolas Sarkozy, alors Président de la République : « Jésus t’aime ».
Ne nous y méprenons pas cependant : pour Ceara, le témoignage par le comportement est plus probant que les paroles. Pour lui, être un bon représentant de Jésus-Christ, c’est se concentrer sur son jeu et vivre le match sans agressivité. Il affirme : « en cinq saisons sous les couleurs rouges et bleues, je n’ai jamais été suspendu ni reçu un carton jaune ou rouge ». Vous l’avez compris : pour lui, c’est d’abord par son attitude qu’on est un vrai témoin du Christ.
Dans ce milieu de compétition et d’argent, la vie est difficile. C’est aussi assez compliqué de vivre sous le regard des médias. Il confie : Pour résister à la pression et aux tentations il faut s’attacher davantage à Dieu. En même temps, il estime que ce sont des opportunités que Dieu donne pour se montrer différent dans un tel milieu.
La foot, la religion et Jésus
Ceara n’ignore pas que pour beaucoup de supporters, le football est leur vie, leur religion en quelque sorte. Et de citer l’exemple de ces personnes qui ont vendu le peu qu’ils avaient pour pouvoir faire le déplacement et assister à la finale Brésil-Chelsea, le 16 décembre dernier ! Ou encore cet homme qui a préféré laisser sa femme accoucher seule plutôt que de rater un match !
Marcos Ceara ne prie jamais pour la victoire comme d’autres parient sur la défaite. Il prie plutôt pour ses coéquipiers afin que Jésus leur donne la force, les protège des blessures et qu’ils donnent le meilleur sur le terrain. Être chrétien, c’est avant tout être disciple de Jésus et faire des efforts pour l’honorer. C’est un privilège et un honneur d’être chrétien, affirme-t-il.
Après le foot, un autre rêve
Son avenir ? Ceara sait qu’il ne sera pas toute sa vie footballeur professionnel mais il aimerait toutefois rester si possible dans ce milieu pour entraîner, accompagner les joueurs, leur inculquer les bonnes notions. Mais, plus que cela encore, son souhait est de devenir un jour pasteur à plein temps.
Et de citer le passage de la Bible qu’il préfère : « Confie ta vie au Seigneur, aie confiance en lui et il agira » (Psaume 37.5).