« Oh oui, je ferme les volets et je bois régulièrement », me rassure mon interlocutrice en ce jour de canicule.
Bénévole dans une association pour personnes âgées, je prodigue ce conseil depuis une dizaine d’années. Et les consignes relayées depuis 2003 par l’ensemble des médias portent leurs fruits.
Or, quelques jours plus tard, la radio annonce 580 décès supplémentaires à cause de la canicule de juin 2017. Je n’en crois pas mes oreilles surtout quand il est précisé que la hausse de la mortalité de 13% a touché la tranche des 15-64 ans.
Qu’est-ce à dire ? Une population informée de manière régulière a intégré les moyens de se protéger et les applique pour sa sécurité. Cette population qui se sait vulnérable accepte les consignes et en fait bon usage.
Par contre, une population qui ne se sent pas concernée n’écoute pas les infos pourtant données à tous. « Pas pour moi », se dit-on et vlan ! Le risque touche de plein fouet celui qui croit à l’impunité de son âge.
« C’est pour les autres ou pour plus tard », pense-ton souvent sans se rendre compte que l’accident, la maladie, la canicule, l’épidémie, peuvent surgir à tout moment et nous ravir du même coup à nos proches.
Qu’en est-il des consignes attentats qui concernent, hélas, toutes les tranches d’âge de notre population ?