Comme bien d’autres, moi aussi j’ai perdu la foi...
Lorsque j’étais enfant, je croyais tout ce que les adultes me disaient. C’est normal à cet âge. Comme chacun, j’ai dû déchanter en grandissant : oui, il arrive que les adultes mentent ou se trompent. Même papa et maman.
Adolescent, je croyais assez facilement les experts qui s’exprimaient sur des sujets qu’ils avaient beaucoup étudiés. Je sais maintenant qu’il y a autant d’avis que d’experts !
Jeune homme, je croyais en la justice. Je sais aujourd’hui qu’un simple vice de procédure peut envoyer à la poubelle un dossier de plusieurs milliers de pages accusatrices. Le présumé innocent risque ainsi de ne jamais être jugé sur le fond.
Je reconnais qu’il m’a fallu bien du temps pour admettre que les beaux discours de nos élus sont souvent ceux que l’appartenance à leur parti leur impose. C’est ça, la démocratie ?
Le coup de grâce m’a été donné quand un ancien ministre a osé dire : « les promesses n’engagent que ceux qui les croient ».
Je me rends compte aujourd’hui que j’aurais pu m’éviter toutes ces déceptions si j’avais suffisamment prêté attention à la Bible lorsqu’elle déclare depuis des millénaires :
« Le cœur humain est plus trompeur que tout ! Personne ne peut le guérir, personne ne peut le comprendre ».
N’en déplaise à plusieurs : je ne crois plus en l’Homme. Pas plus dans les autres qu’en moi-même du reste.
Oui, j’ai perdu mes illusions. Je ne suis pas pour autant abattu, car j’ai en fait beaucoup gagné. Cela fait des années que j’ai mis ma confiance en Jésus qui ne déçoit jamais. Il me connaît mieux que moi-même et ne croit donc pas en moi. Pourtant, il me fait confiance. Cela change tout.
Georges Mary