Il fait nuit. Le temps est un peu frais, le ciel clair et dégagé, presque comme en plein jour. Une des étoiles se détache des autres, elle semble même bouger. Cela fait plusieurs semaines que des sages orientaux, des astronomes qu’on appelle mages, l’ont remarquée. D’après leurs livres, cette étoile correspondrait à la naissance d’un roi. Mais pas n’importe quel roi ! Après tout, il en naît toutes les semaines, des descendants de roi de par le monde ! Et pourtant, c’est la première fois que ces observateurs du ciel remarquent une telle étoile…
En route
Interpellés par ce phénomène, ils ont décidé de suivre l’étoile, pour aller à la rencontre de ce prince unique. Ils ont pris avec eux les cadeaux les plus beaux : de l’or, de l’encens, de la myrrhe – ces substances précieuses qui flattent l’œil et le nez des grands de ce monde. Ce soir, les savants semblent arriver au terme de leur voyage : au palais du roi Hérode, à Jérusalem, la capitale du royaume d’Israël.
Pourtant, lors de leur entrevue au palais, ils ne rencontrent queconfusion et méfiance : aucun enfant n’est né récemment dans la famille royale ! Le roi finit par appeler ses propres conseillers, qui sont un peu dépités : tout ce qu’ils ont, c’est une ancienne prophétie qui dit que l’Envoyé de Dieu naîtra dans un petit village : Bethléem. C’est une maigre piste, mais une piste quand même… Les savants décident d’y aller sur-le-champ.
Enfin à destination
Ils ne se sont pas trompés, car l’étoile se remet à bouger et les guide jusqu’au village. Là, après quelques tâtonnements, ils trouvent la maison où un enfant est né récemment. Dans la chambre où la mère se repose encore de l’accouchement, le bébé dort paisiblement.
Les savants frappent à la porte, un homme d’âge moyen leur ouvre. Ils se présentent et expliquent tant bien que mal leur démarche. Joseph et Marie sont un peu surpris, mais tant de choses mystérieuses sont arrivées en lien avec l’enfant qu’ils décident de laisser entrer ces voyageurs…
Quelle récompense !
À peine voient-ils le nourrisson endormi qu’une grande joie remplit leur cœur. Sans pouvoir l’exprimer scientifiquement, ils ont la conviction que cet enfant est l’espoir du monde. Une sorte de paix se dégage de lui, une paix tranquille et puissante. Impressionnés, ils s’agenouillent devant lui et déposent leurs présents à ses pieds.
Ils passent la nuit à discuter avec les parents, euphoriques de leur découverte. Au petit matin, ils repartent. Des chants, des soupirs, des rires s’échappent de leur bouche. Ils sont unanimes : face à ce qu’ils ont expérimenté dans la présence de cet enfant, leurs cadeaux précieux semblent dérisoires… C’est lui, le vrai cadeau !