Yuka. Un effet Covid ?

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Yuka L’application est passée de 5 millions d’utilisateurs en janvier 2020 à 25 millions en septembre 2021.
L’histoire de Yuka commence en 2016, bien avant la pandémie. À l’époque, Benoît Martin essaie de lire les étiquettes des produits alimentaires qu’il achète pour ses enfants. C’est alors qu’il s’aperçoit que cela lui prend beaucoup de temps et qu’en plus, il lui manque de nombreuses informations.
Avec son frère et une amie, il crée un objet connecté en forme de carotte qui s’aimante sur le frigo pour déchiffrer les étiquettes. Constatant les limites de cet objet, les trois amis décident de concevoir une application mobile pour noter les aliments en fonction de leur qualité nutritionnelle, de la présence d’additifs et de leur dimension biologique. L’objectif : donner des informations détaillées sur l’aliment et proposer des produits alternatifs plus sains.

Un rapport avec la pandémie ?

On entend régulièrement dire qu’il y a un lien fort entre environnement et santé. Si de nombreux virus ontfranchi la barrière des espèces entre faune sauvage et êtres humains, c’est en partie à cause de l’agriculture intensive. Le changement d’affectation des terres est un facteur important dans l’émergence et la flambée des maladies. Par ailleurs, ont sait que les régimes alimentaires nocifs entraînent un mauvais état de santé général. Avec toutes les comorbidités qui en découlent, ceci nous rend fragiles devant les nouveaux virus. 73 % des Français indiquaient récemment que le contexte de crise leur donnait envie de consommer « responsable ».

Des conversions à vivre

Même si Yuka est loin d’être une application parfaite*, elle a le mérite de poser de bonnes questions. Allons-nous profiter de cette longue crise pour changer réellement et durablement nos habitudes ? Et si nous protégions la nature, la source de notre santé ? Nous en dépendons entièrement. Les pressions que les humains exercent sur elle sont trop fortes et augmentent sans cesse l’émergence de nouvelles maladies et de grandes catastrophes, notamment climatiques. Sans céder à la panique, nous devons évidemment réaliser qu’il y a une chance à saisir.
Et si nous mettions nos talents au service d’une nouvelle manière de vivre, et cela de façon désintéressée ? Et si nous changions de comportement et d’avis ?

Auteurs
Pascal GONZALEZ

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*Même si son système de notation est perfectible, Yuka a le grand mérite d’être une application indépendante. Elle oblige aussi certains fabricants à modifier la composition de leurs produits pour voir leurs notes évoluer. Pas étonnant que plusieurs grands groupes lui intentent des procès.

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