En quoi consiste votre métier ?
Je suis technicien chimiste dans un laboratoire de recherche universitaire spécialisé dans la dépollution de fluides (fumées diverses), l’étude de la combustion et la mise en valeur de la biomasse.
Votre métier vous plaît-il ?
Cela fait 11 ans que je l’exerce. Je peux dire que mon travail me plaît globalement, mais comme dans tout métier je crois, il y a des jours avec et des jours sans.
J’aime la découverte, la recherche, la mise en place de nouveaux procédés d’analyse.
Des choses qui vous plaisent moins ?
J’apprécie moins toute la paperasse. Il faut sans cesse justifier le temps passé lors de manipulations, montrer qu’on a respecté strictement le cahier des charges et les critères du contrôle qualité. Tout cela prend du temps. Ce n’est pas la partie du travail la plus motivante même si elle se justifie et est nécessaire.
Pour être honnête, je dois dire aussi que la triste ambiance générale dans mon labo ne me plaît pas du tout. Heureusement que je m’entends bien avec ma collègue directe. Il y a aussi les décisions prises par le pôle de la Direction des Ressources Humaines de la Faculté qui manquent d’humanité car elles ne prennent pas en compte les personnes.
Arrivez-vous quand même à avoir de bonnes relations avec vos collègues ?
Dans l’ensemble oui, je m’entends avec tout le monde. Mais il y a certaines personnalités qui sont plus difficiles que d’autres (d’où la triste ambiance dont j’ai parlé précédemment). J’essaie d’appliquer ce que l’apôtre Paul écrit aux chrétiens de Rome* : « S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. »
Avez-vous déjà eu des occasions de partager votre foi ?
Oui, et donc beaucoup de mes collègues savent que je suis chrétien.
J’ai plusieurs fois eu l’occasion d’échanger avec des étudiants en thèse (généralement des musulmans) sur la foi chrétienne.
Pensez-vous que vous travaillez différemment parce que vous êtes chrétien ?
Oui, en plus de ne pas ramener de fournitures de bureau chez moi et, bien entendu, de respecter les horaires, ce qui n’est malheureusement pas le cas de tout le monde, j’ai pris pour principe de ne pas mentir, une situation qui s’est présentée lors d’un audit du laboratoire. J’ai voulu être honnête.