J’ai, l’autre jour, accompagné quelqu’un au commissariat pour une audition. J’ai vu des policiers débordés, travaillant dans l’urgence, confrontés à des situations difficiles de tous ordres. Ça m’a rappelé le témoignage d’un policier, Cyril, disant qu’il faut avoir le cœur bien accroché pour affronter de longues journées avec des dossiers à remplir très souvent dramatiques.
Ce dernier constat, je l’ai fait le lendemain au tribunal quand j’ai rejoint quelqu’un dans un bureau du contrôle judiciaire. La cheffe de service n’a pas arrêté de faire remarquer les conditions auxquelles « on » les soumettait et me prendre à témoin ce qui semblait dégonfler un brin son stress.
Hier, c’était ma nièce Sophie, cheffe de rayon dans une enseigne de luxe, qui me contait la démission d’un collègue alors qu'un autre s'était fait virer sans ménagement. Elle se retrouve seule avec des horaires de 9h à 20h et un petit Gabin qu'elle ne voit plus qu'en pointillé matin ou soir.
À bien y regarder, quand j’écoute autour de moi, que de plaintes de ce type j’entends de la part de cadres dans différents milieux. J'y vois là, la manifestation d'un pays qui s’essouffle à suivre un rythme imposé, comme si les 35 heures d’une part, et les directives venues d’en haut, avaient amplifié le phénomène d’un peuple laborieux vivant en permanence à la limite du burn-out.
Et peu de gens savent que Jésus leur dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos... »