Yannick, conseiller en gestion du patrimoine
Parlez-nous de votre métier
La quarantaine venue, j’ai désiré m’investir dans un secteur où l’humain est au centre. J’ai intégré un grand groupe d’assurances pour pouvoir mettre en adéquation la valeur des produits et mes propres valeurs.
J’accompagne mes clients dans la gestion et l’optimisation de leur patrimoine, qu’il s’agisse de préparer leur retraite ou de diversifier leurs placements.
Qu’est-ce qui vous motive ?
Je veux être le plus honnête possible avec mes clients pour choisir le bon plan pour eux. Je ne joue pas avec leur argent, ni avec leur avenir. J’établis une relation de confiance pour les aider à considérer l’argent comme une source de bénédiction et à se projeter ainsi vers les meilleures solutions. Ce sont eux qui m’intéressent, pas leur argent. Ma direction me reproche parfois d’aller au-delà de mon rôle, de trop individualiser, mais je tiens à cette relation personnelle. Mes clients m’en remercient très souvent.
Vous vivez aujourd’hui une nouvelle contrainte ?
En effet. En mai 2019, on m’a détecté une maladie rare proche de la leucémie. Alors que j’étais en cours de période d’essai, la direction a néanmoins choisi de confirmer mon contrat en CDI, au motif que les résultats étaient bons. Lors de mon retour après plusieurs mois d’arrêt, le médecin du travail et moi avons opté pour le mi-temps thérapeutique, ce qui me laisse la possibilité de poursuivre mes soins et de m’occuper de mes clients.
Comment vivez-vous ce qui vous arrive ?
Un jour de septembre 2020, on m’a expliqué que mon pronostic vital était engagé à moyen/court terme car on n’arrivait plus à me soigner. C’était le jour où j’emmenais ma fille au McDo pour ses 12 ans ! Je reconnais que j’ai été ébranlé, mais dès le début, j’avais décidé de faire confiance à Dieu et de témoigner de ma foi. Aussi, j’ai répondu au médecin que j’étais certain que je m’en sortirais, j’ai toujours voulu être positif vis a vis de ma famille, de mes amis et du corps médical.
Comment conciliez-vous traitement et travail ?
Ce n’est pas évident. Il m’arrive de ne pas pouvoir travailler pendant de longues périodes. Le manque de présence dû à la maladie pénalise mes revenus car le salaire de base est peu élevé.
Malgré tout, je fais confiance à Dieu et je continue à être satisfait. Ma maladie est un atout pour comprendre les gens. Ils sont au bénéfice de ce vécu.
« Recommande ton sort au Seigneur, mets en lui ta confiance et il agira »
Psaumes 37.5