La société Hopeland Business sert d’intermédiaire entre les coopératives agricoles africaines et les sociétés occidentales. Elle distribue des produits semi-transformés tels que le cacao ou les noix de cajou.
Comment est née votre société ?
« Enfant, j’accompagnais ma grand-mère dans les champs de cacao en Côte d’Ivoire. Elle m’a transmis l’amour de la terre. Récemment, j’ai eu à cœur de faire accéder les coopératives africaines au négoce international car, privées de cet intermédiaire, elles vendent malheureusement leur produit à un prix dérisoire. »
Quel est votre rôle ?
« De formation commerciale, j’ai travaillé longtemps dans l’hôtellerie de haut niveau avant de me lancer pour devenir mon propre patron. Depuis 2017, je suis président de Hopeland Business, une petite société dont j’assure, surtout, le rôle commercial. Viviane, mon associée, gère plutôt le côté administratif en qualité de directrice générale.
Nous avions, il y a vingt ans, géré ensemble une association d’étudiants et depuis, nos parcours respectifs nous ont rapproché. Nous travaillons, ainsi, dans la confiance mutuelle. »
Parlez-nous de votre travail
« Je voyage à l’international. Un très bon ami nous a fortement aidés à nous implanter en Chine qui est devenu notre principal débouché. La crise de Hong Kong et l’épidémie de coronavirus ont toutefois porté momentanément un frein à nos exportations.
Je dois reconnaître qu’en tant qu’afro-français, j’éprouve des difficultés à travailler avec des sociétés françaises et européennes. Le contact téléphonique est bon mais, quand je me présente, le regard change et je prends comme une claque. Cette réserve me prive de contrats. »
Vous prônez le faire-ensemble ?
« Oui, on parle du vivre-ensemble mais pour cela, je crois qu’il faudrait davantage faire ensemble. Agir ensemble génère plus de cohésion, c’est plus productif dans l’intérêt des diverses parties.
Un exemple : amener les producteurs africains à travailler avec les coopératives pour leur ouvrir un débouché international leur apporte une plus-value. Celle-ci leur permettra, entre autres, de scolariser leurs enfants. »
Et la foi dans tout ça ?
« J’ai été élevé dans un contexte croyant. Mais depuis peu, j’ai développé une foi personnelle qui change mes perspectives. Dans ma prière du matin, je demande à Dieu de m’accompagner pour ma journée. J’ai découvert aussi que mon associée était favorable à ce que nous prenions parfois des temps de prière ensemble.
Depuis que je lis la Bible et fréquente l’Église, je me sens apaisé au travail et en famille. Cela influe sur ma stratégie de vie. »