Le parcours d’Arnold n’a pas été un long fleuve tranquille : plusieurs formations (cinéma, histoire), vingt-deux mois de galère pour récupérer ses papiers perdus, travail à l’Éducation nationale auprès d’enfants en situation de handicap...
Racontez-nous votre rencontre avec le VTC
« J’ai voulu monter mon entreprise de Véhicule de Transport avec Chauffeur pour gagner de quoi continuer mes études. La naissance de notre garçon m’a imposé le plein temps pour subvenir aux besoins de la famille.
Uber est une plateforme qui, grâce à son application, facilite le contact entre le client et le chauffeur. La géolocalisation offre une sécurité au client : obtenir la voiture la plus proche, le prix de la course affiché et suivre le trajet vers la destination.»
Comment gérez-vous votre travail ?
« Je m’astreins à une discipline comme avec un patron, de 5h à 15h, jamais le dimanche matin et je m’impose un jour de repos qui a pu varier quant au jour de la semaine.
Je crée un environnement agréable par la propreté du véhicule et je mets un fond musical de louange chrétienne. »
Des satisfactions et des regrets ?
« Je suis très sociable et je privilégie l’accueil du client. Je lui souhaite la bienvenue, me présente et rappelle la destination avant de lui demander : « Comment allez-vous ? » Cela le met en confiance et cela ouvre souvent la porte à l’échange.
Une dame a fait la remarque : « Il fait tellement bon dans cette voiture, il y a comme une aura. »
Côté regrets, j’éprouve de la difficulté à entretenir ma forme physique et j’ai pris du poids faute d’exercice. Et à certaines périodes, je suis peu présent pour ma famille. »
Et votre foi dans tout ça ?
« Chaque matin avant de sortir, je demande au Seigneur sa bénédiction pour les personnes, pour moi-même et le véhicule.
Un jour, une femme répond très brièvement à mon accueil mais je la sens déroutée. Elle finit par me dire en pleurant qu’elle est très affectée par le cancer des os de son père qui le fait beaucoup souffrir. J’ai partagé avec elle des prières d’encouragement et la présence de Dieu s’est manifestée par de la consolation. Elle m’a remercié en descendant.
J’ai une sensibilité à remarquer chez les autres ce qui ne va pas et à leur parler pour les encourager. »