« La poésie est un moyen d'échanges pour faire connaître Dieu de manière subtile. Parfois, sans même prononcer son nom ». Voilà ce que dit Hortense Leneva. Et la voici qui s'enflamme lorsqu'elle raconte les multiples circonstances où elle a pu témoigner de l'Évangile grâce à ses poèmes.
C'est simple : elle récite son poème à celui qu'elle rencontre avant de tirer de son sac des feuilles parfaitement pliées de son poème pour le lui donner. Un poème superbement calligraphié, et parfois magnifiquement illustré. En effet, notre poétesse n'est pas seulement auteure mais aussi illustratrice.
Elle puise son inspiration de toute situation. Une phrase se présente et il lui faut alors tout lâcher pour la noter : la queue de la casserole, le caddie, la barre d'appui dans le métro... Ensuite, il faut saisir la phrase comme le fil d'une pelote de laine et se laisser saisir dans la prière, s'attendre à Dieu.
Elle écrit parfois pour conjurer sa peur, comme au lendemain des attentats avec « Les lions plein de rage ».
Hortense éprouve un fervent amour pour les croyants du passé qui nous ont laissé leurs souffrances en héritage. Souffrances qui ne sont pas vaines car si elles n'ont pas changé le monde, les chants qu'elles ont suscités nous aident à supporter nos propres misères. Souffrances qui ont semé autant de larmes que d'espérance dans la traversée de nos déserts. Le sang des martyrs n'est-il pas la semence de l'Évangile ? Son poème Gospel Songs témoigne de cet attachement et de cet héritage.
Hortense souhaite faire descendre le ciel dans le coeur des gens. Il lui arrive de quitter un inconnu en lui disant : « Je souhaite vous revoir au ciel ».