Après des études en Sciences de la Terre, spécialité géophysique, Marion a fait un Master de communication scientifique. Elle est actuellement chargée de communication à la direction des énergies au CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique et aux énergies alternatives).
Comment décrivez-vous votre rôle ?
« J’assure le lien entre les activités de recherche de ma direction et la communication extérieure. À titre d’exemple, je trouve les bons interlocuteurs et je rédige des mémos. Ceux-ci peuvent expliquer les outils de simulation pour les réacteurs, les interactions entre le nucléaire et les énergies renouvelables… et bien d’autres choses. »
Votre motivation ?
« J’apprécie de discuter avec les chercheurs et d’être un relais entre eux et leurs sujets pointus et le public extérieur, journalistes et entreprises. En ce moment, j’aide un scientifique à l’origine d’un nouveau système de mesures à préparer un film sur son innovation. Autant dire que c’est vivant et diversifié. »
Des frustrations ?
« Les quatre membres de notre équipe s’apprécient beaucoup. C’est plutôt sur les méthodes de travail que ça coince. Je suis très organisée et j’aime que tout soit cadré et planifié. Ce n’est pas le cas de chacun. Du coup, on a parfois du mal à travailler ensemble et ça peut freiner l’avancement des projets.
Mon truc pour rester maîtresse de moi, une petite prière express qui m’aide à ne pas craquer. »
Vous évoquez facilement votre foi au travail ?
« Oui, car curieusement le milieu scientifique où Dieu m’a placée m’offre une grande liberté pour en parler. Ce n’est pas un sujet tabou comme on pourrait le penser. Mes collègues savent que je suis chrétienne et je me sens en sécurité lorsque je discute avec quelques-uns.
Une collègue recherchait une vraie relation avec Dieu. Elle s’est mise à lire la Bible et nous nous sommes calé des déjeuners réguliers pour en parler. Elle s’est épanouie. Même son mari athée a évolué. »
Comment vous voyez-vous au travail ?
« Je me sens prise en sandwich du fait que je travaille dans une Direction. En effet, je suis loin du terrain et je n’ai pas le contact direct avec l’extérieur. Je n’aime pas trop cet entre-deux.
Mais je considère ce poste comme un passage obligé et formateur. Je fais confiance à mon Dieu pour qu’il m’équipe dans cette traversée. Je sais aussi qu’elle aura une fin et que tout cela participe au plan que Dieu a pour moi. »