Le docteur Ryan Stone est une brillante scientifique qui, pour la première fois, est en mission à bord d'une navette spatiale. Au cours d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe inattendue se produit. La navette est détruite et le docteur Stone se retrouve perdue, seule, dérivant dans l'espace. Matt Kowalsky, un astronaute chevronné qui dirige la mission, va tenter de la récupérer. Mais il faudra ensuite encore trouver une solution pour retourner sur Terre…
Gravity est, sans nul doute, un film qui a fait date dans le cinéma des années 2000. Dès les premières images, on sait qu’on va vivre une expérience incroyable, unique. L’ouverture est magique, avec des images d’une beauté à couper le souffle dans un long plan séquence qui nous place immédiatement en apesanteur. Et quand la catastrophe survient, on se retrouve happé par des images d'une virtuosité éblouissante : l’on a parfois l’impression de manquer d’air, nous aussi, avec l’héroïne du film ! À noter que c’est un des rares films pour qui la technologie 3D est parfaitement maîtrisée. Un vrai plus.
Une solitude qui en cache d’autres
Au cœur du film, il y a bien la question de la solitude. On imagine difficilement une solitude plus grande ! Et pourtant, cette solitude dans l'espace révèlera une solitude plus profonde, dont l'héroïne souffre depuis longtemps suite à un drame dans sa vie. Ce n'est pas forcément en étant isolé physiquement que l’on est le plus seul…
Par ailleurs, dans la solitude glacée de l'espace, face à une mort quasi certaine, émergera aussi pour l'héroïne la solitude existentielle, l'interrogation ultime face à Dieu.et la détresse, pour elle, de ne jamais avoir appris à prier.
Derrière le film catastrophe spectaculaire, Gravity est donc un film à la portée métaphysique évidente, truffé de métaphores visuelles sur la vie, la naissance et la mort… C'est un film qui, au-delà du grand spectacle, nous fait réfléchir à notre place dans l'univers, au besoin des autres, au prix et à la valeur de la vie.