Mia rêve de devenir actrice et enchaîne sans grand succès les castings. Sebastian est pianiste, passionné de jazz, et rêve d'ouvrir son propre club. Mais il doit pour l'instant se contenter, pour vivre, de jouer de la musique d'ambiance dans les bars. Leurs routes vont se croiser et leurs destins se nouer dans une histoire d'amour à l'épreuve des rêves et des dures réalités de la vie.
La La Land est une comédie musicale enthousiasmante, construite en quatre actes évoquant quatre saisons de l'amour, avec un prologue et un épilogue. Et dès la scène d'ouverture, hallucinante chorégraphie dans les embouteillages de Los Angeles, le ton est donné : on a déjà envie d'applaudir dès l'arrivée du titre en surimpression !
On retrouve dans le film tous les codes de la comédie musicale au cinéma : la musique, les dialogues qui se transforment en chants, les chorégraphies, y compris avec les claquettes. Mais
La La Land n'est pas qu'un hommage à l'âge d'or des comédies musicales, c'est aussi un film moderne, euphorisant et drôle, plein de clins d'œil, un film romantique et nostalgique, parfois onirique (la scène magique à l'observatoire). La réalisation du surdoué Damien Chazelle, à peine trentenaire, est virtuose, Ryan Gosling est parfait et Emma Stone est éblouissante de bout en bout. Bref, on ressort de la séance avec l'envie de chanter, de danser... et d'aimer. Un vrai bonheur !
Derrière le cinéma…
Même si le film se déguste d'abord comme une sorte de sucrerie cinématographique, il y a bien une quête existentielle derrière cette jolie histoire d'amour contrariée. Qu'est-ce que le bonheur ? Que signifie réussir sa vie ? Comment rester fidèle à ses rêves, à ses idéaux ? Le dénouement du film est d'ailleurs particulièrement réussi, et plutôt inattendu. N'y a-t-il, finalement, qu'une voie possible d'épanouissement personnel ?
En tout cas, nos choix de vie, et la façon dont nous les assumons, sont essentiels à notre épanouissement. Et, pour aller au-delà du film, le choix de la foi n'est certainement pas le moindre d'entre eux !