Sylvia mène une vie simple avec sa fille adolescente, son travail dans un centre d’accueil de personnes en situation de handicap et ses réunions des Alcooliques Anonymes. Un soir, elle est suivie par un homme qui passe toute la nuit devant sa porte, un peu perdu. Elle apprend alors que cet homme, Saul, souffre d’une forme d’amnésie. Elle croit reconnaître en lui quelqu’un qu’elle a connu au lycée, ce qui réveille en elle des souvenirs douloureux.
Memory est une histoire d’amour bouleversante entre deux êtres à la mémoire blessée. Un mélo poignant et sobre, incarné par deux merveilleux acteurs.
La mémoire dont parle le film, c’est celle que Saul a perdue. C’est aussi celle des blessures encore ouvertes de Sylvia, des fantômes du passé contre lesquels elle lutte.
Le scénario permet d’évoquer en profondeur ces deux personnages, d’explorer l’évolution de leur relation, tout en laissant des zones d’ombre, voire quelques ambiguïtés, laissant des questions ouvertes et nous invitant finalement à faire confiance à l’amour…
Le film évoque aussi le rôle de l’entourage. Comment aider des proches à guérir de leurs blessures ? Faut-il les protéger au risque de les enfermer ou leur faire confiance au risque de les perdre ? Il y a aussi le poids du silence et du déni, qui cache sans effacer, et surtout laisse les plaies béantes. Finalement, faut-il être blessé soi-même pour aider ceux qui sont blessés ? Toutes ces questions sont abordées par le biais d’une belle histoire, émouvante et riche, avec quelques scènes d’une grande intensité.