Les super-héros, ces sauveurs aux pouvoirs surnaturels, ont souvent une dimension qui fait penser au Christ. Et parmi tous les super-héros, le premier d'entre eux est sans doute Superman. Il y a eu plusieurs adaptations au cinéma, dont la première est sortie en 1978, réalisée par Richard Donner avec Christopher Reeve dans le rôle de Clark Kent / Superman. Mais selon moi (même si ce n'est pas l'avis de tous les critiques...), le meilleur film est celui de Zack Snyder, sorti en 2013 : Man of Steel.
Que de ressemblances
Le pitch suffit à souligner cette dimension « christique » du film : un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple pour comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Il devra devenir un héros s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité.
Un enfant qui vient du ciel, envoyé par son père sur terre pour sauver l'humanité... ça rappelle quelqu'un ! Et Man of Steel utilise abondamment cette symbolique. Ainsi, par exemple, Superman est incompris, rejeté par les hommes ; il y a un plan au début du final où il se tient dans l'espace, les bras en croix, avant d'aller sauver l'humanité ; et, cerise sur le gâteau, au moment où il se révèle en tant que Superman, il a 33 ans (âge probable auquel Jésus est mort) !
Quelques différences aussi !
La version Snyder de Superman est très spectaculaire, les scènes de combat sont épiques, les effets spéciaux époustouflants. Les personnages secondaires sont plutôt bien travaillés (Loïs Lane, les parents adoptifs de Clark Kent, le méchant général Zod...), Henry Cavill est convaincant en Superman. Sans être un film d'auteur à portée métaphysique, Man of Steel propose une relecture intelligente du mythe de Superman, avec plusieurs thématiques associées : un argument écolo (la surexploitation de la planète), des thèmes de société (eugénisme, colonisation) ou psychologiques (paternité et maternité adoptive, recherche d'identité, peur de la différence).
Plus vrai qu’une fiction
Après avoir vu (ou revu) le film, vous pourrez peut-être vous interroger sur le "modèle" : Jésus-Christ. Il n'est certes pas un super-héros mais la Bible le présente bien comme un sauveur... et lui, il n'est pas un personnage de fiction !