Si pour beaucoup de personnes, manger est un plaisir, c’est une source de problèmes pour d’autres.
Les réflexions, les regards, les hésitations autour d’un buffet ou d’une carte de menu peuvent en témoigner. Qui n’a pas dans son esprit une liste d’aliments trop caloriques à éviter ? Qui n’a pas une stratégie discrète pour perdre du poids ou, au moins, ne pas en prendre ?
Pour certains, le problème peut-être beaucoup plus grave lorsqu’un déséquilibre sérieux s’est installé. Manger n’est plus alors une manière de satisfaire un besoin légitime mais un moyen de servir une cause psychologique ou émotionnelle qui n’a pas su trouver d’autres solutions.
Parmi les troubles les plus fréquents on distingue :
- l’anorexie, les personnes manifestent un besoin obsessionnel de maigrir
- la boulimie, il s’agit ici d’un besoin irrépressible d’avaler de la nourriture quelque soit l’heure
- les compulsions alimentaires, des aliments appréciés vont être ingérés en répétition et en quantité en dehors des repas.
Les personnes atteintes sont soit dans l’hyper contrôle, soit dans la perte de contrôle, quant à la qualité et la quantité des aliments ingérés. Ces attitudes vont provoquer des déséquilibres alimentaires sévères avec des conséquences physiques et psychiques graves. Cela peut aller jusqu’au décès.
Il est illusoire de penser que l’on peut sortir tout seul de ces engrenages ou d’un coup de baguette magique.
Un retour à l’équilibre pourra prendre plusieurs mois ou même plusieurs années. Un ou plusieurs spécialistes tels qu’un nutritionniste, un psychiatre, un diététicien, un psychologue… seront parfois nécessaires.
Penser juste
La priorité de cette démarche sera un retour à la réalité et à la liberté alimentaire. On observe souvent chez les victimes de ces troubles l’existence d’une pensée mensongère inconsciente, souvent égocentrique, en relation avec la nourriture. Il est nécessaire de se libérer du regard de l’autre qui nous renvoie à nos insatisfactions. Il est donc indispensable de passer par le rétablissement d’une pensée juste concrète.
On trouve ce principe de pensée juste également dans la Bible. Celle-ci nous invite en effet à rechercher ce qui est juste, entre autre, pour notre corps et nos pensées.
Cette invitation peut donc être une piste pour accompagner la réflexion des personnes qui souffrent de troubles du comportement alimentaire. Elle peut trouver sa place dans une prise en charge pluridisciplinaire. Revenir à l’équilibre est possible ; plusieurs peuvent en témoigner.