Brèves de culture mai 2022

Marie de Magdala (ou Marie-Madeleine) est une des figures féminines les plus connues des Évangiles. L’une des plus mystérieuses aussi ! Cette enquête menée par une spécialiste de la Bible montre qu’elle est bien une personne singulière et qu’elle n’est ni un mythe, ni la fusion des trois femmes qui portent le même nom dans les Évangiles. Premier témoin de la résurrection, son témoignage reste essentiel.

Le manuscrit du célèbre livre de Saint-Exupéry n’avait jamais quitté les USA. Pour la première fois, il est exposé en France. Ce texte, inséparable de ses « enluminures minimalistes » est bien plus profond qu’il n’y paraît. D’ailleurs l’écrivain disait en parlant du Petit Prince : « Je n’aime pas que l’on lise mon livre à la légère. »

Saint-Exupéry, qui avait reçu une éducation religieuse, a puisé dans le trésor biblique. On peut en repérer plusieurs éléments : il y a entre autre la voix qui s’élève dans le désert (et nombre de citations quasi bibliques), les animaux (le serpent et l’agneau ), la scène du puits qui rappelle celle de la Samaritaine, quand l’aviateur et le petit prince vont boire une eau qui est « bien autre chose qu’un aliment », pas seulement là pour les désaltérer, mais « bonne pour le cœur ».

Paulin Césari écrit : « Tout le génie de Saint-Exupéry réside dans son aptitude à faire l’invisible à travers le visible... La clé de voûte du Petit Prince est l’idée pascalienne qu’il se fait de l’homme : "un monstre incompréhensible", écartelé entre l’ici-bas et l’au-delà, entre le matériel et le spirituel. »

Pour Saint-Exupéry : « Il y a quelque chose dans l’homme qui dépasse infiniment l’homme : son aspiration à la transcendance, sa part spirituelle, son être surnaturel, son appétence pour l’Invisible, que seule l’intelligence du cœur, c’est-à-dire les yeux de l’âme, peut atteindre. »

Née en 1828, Joséphine Grey eut la chance de rencontrer à 20 ans George Butler, pasteur et professeur d’université qui, toujours, la soutiendra dans ses combats, aux dépens de sa propre carrière. Ils partageaient la même approche évangélique. Joséphine Butler va concentrer ses énergies sur le sort des femmes en marge de la société. C’est en grande partie grâce à son influence que les lois pour la réglementation étatique du vice ont été réformées pour empêcher l’esclavage des prostituées en Suisse, en Hollande, en Norvège, en France et en Italie.

« Je ne crois pas que j’eusse pu me passer de prier » confiait en 1943, François Mauriac. Auteur majeur du 20e siècle (Prix Nobel en 1952), l’écrivain n’a jamais fait mystère de sa foi chrétienne. Loin de l’emmurer dans ses convictions, sa foi était l’occasion de larges partages dans ses correspondances, ses écrits, ses essais, et ses célèbres bloc-notes… La prière avait pour lui « un pouvoir infini » : « Il n’y a pas d’exemple que la prière d’un cœur dût rester sans réponse. »