Henri Dunant (1828-1910) est descendant d’un huguenot émigré à Genève. Dès l’âge de 18 ans, il réunit chez lui quelques amis pour étudier la Bible. Il écrit : « Nous voulons, avec le secours de Christ, proclamer (…) la divine autorité de toute la Parole de Dieu. » Il consacre ses loisirs à visiter les pauvres, les infirmes et les prisonniers auxquels il lit la Bible le dimanche.
En route pour rejoindre Napoléon III et lui parler d’un centre industriel et commercial à créer en Algérie, il assiste à la bataille de Solferino le 24 juin 1859.
Il s’y arrête et se dévoue pour soigner 10.000 blessés de toutes nationalités avec les moyens du bord. Il publie
Un souvenir de Solferino. Le retentissement est énorme. En 1864, il provoque avec quatre autres Genevois la convocation d’une conférence internationale qui adopte la « Convention de Genève pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne ». C’est la naissance de la Croix-Rouge.
Mais Henri Dunant néglige ses affaires et se retrouve impliqué dans un procès en faillite frauduleuse. Il mène durant une trentaine d’années une vie errante et miséreuse, mais il rembourse toutes ses dettes.
Un journaliste le découvre à Heiden, au bord du lac de Constance, et révèle en lui le fondateur de la Croix-Rouge. En 1901, Dunant recevra le premier prix Nobel de la paix. Nul doute, c’est sa foi qui a inspiré sa vie.