J'ai fait mes études dans une école religieuse catholique auprès de « mères » attentives et chaleureuses. Ayant eu une enfance difficile, elles m'ont apporté un grand soutien. À cette époque, Dieu avait pour moi beaucoup d'importance.
Métro, boulot, dodo
À 21 ans, je me suis mariée et nous avons eu nos deux filles très rapidement, puis une maison et un travail à Paris. Je n'avais plus le temps de penser à Dieu ni de fréquenter une Église. D'autre part, mon mari étant athée et fier de l'être, je n'étais pas encouragée dans ma croyance.
Un jour, en 1999, notre fille aînée vient nous voir et nous demande si nous voulons assister à son baptême le dimanche suivant. Je lui rétorque qu'elle a été baptisée à l'âge de six mois, et que je ne voyais pas pourquoi l'être à nouveau. Elle nous avoue alors avoir eu un léger accident de voiture, et son témoin était un pasteur ! Ils ont fait connaissance, il l'a invitée dans son église et, après un temps d'enseignement, elle s'est convertie. J'étais heureuse pour ma fille, car Dieu était toujours dans ma pensée, même si, pour être honnête, c'était bien furtif et que je ne le manifestais pas.
Un chant a touché mon cœur
Les dimanches où mon mari travaillait, j'allais avec ma fille à l’église. J'entendais souvent ce cantique :
« Je veux chanter un chant d’amour pour toi Jésus [...]
Je suis heureux, tu m’as donné ton nom.
Je ne veux pas être ailleurs que dans tes bras d’amour.
Tout près de toi, contre ton cœur, dans tes bras d’amour. »
À chaque fois, je m'écroulais en larmes à la phrase : « dans tes bras d'amour ». Depuis ma naissance, j'avais tellement faim d'amour. Jusqu'au jour béni où, à l'appel au salut du pasteur, je me suis levée avec la sensation que Dieu me disait : « Maintenant, tu peux revenir vers moi ! » J'ai compris à ce moment-là que, malgré une longue période d'éloignement, Dieu était resté à mes côtés et qu'il voulait me montrer tout l'amour qu'il avait pour moi, amour que personne d'autre ne m'avait jamais manifesté. Je me suis fait baptiser en juin 2000.
Servir Dieu et les autres
À partir de ce jour, j'ai cherché une Église plus proche de chez moi et, étant au chômage, j'ai donné tout le temps dont je disposais pour servir. J'étais enfin en paix et une immense joie était dans mon cœur quand je voyais que les quelques services que je pouvais rendre étaient appréciés.
Je suis maintenant à la retraite et j'habite une petite ville dans le Sud de la France. Malheureusement, la Covid a été responsable de la fermeture de notre Église et la plus proche est à cent kilomètres. Malgré tout, grâce à Internet, ses divers sites et applications, les cultes en live, ma vie spirituelle se porte bien.
Je remercie le Seigneur d'être avec moi à chaque instant de ma vie et de m'accueillir dans « ses bras d'amour » !