De formation en génie électrique et informatique industrielle, Joël a fait toute sa carrière dans le monde du transport. D’abord sur le réseau autoroutier de la région parisienne, ensuite à la RATP dans l’équipe qui qualifie les logiciels de sécurité, pour devenir enfin responsable du service de qualification du matériel.
Quel est votre rôle ?
« Notre service est chargé de qualifier les équipements électriques et électroniques qui contribuent à la sécurité de la circulation des trains, comme les feux de signalisation ou les moteurs des aiguillages.
Pour ce faire, nous intervenons à tous les échelons, depuis l’homologation chez les industriels du domaine ferroviaire en France et à l’étranger, la vérification du matériel de série et jusqu’au suivi des incidents à la demande des mainteneurs de la
RATP. »
Parlez-nous de votre équipe
« Notre équipe de quinze personnes, dont deux femmes, compte divers niveaux de compétence et donc divers degrés d’autonomie. Ce sont des métiers de l’ombre dont l’objectif commun est de s’assurer que le système fonctionne pour la sécurité de l’usager.
La RATP est une entreprise où l’humain a toute sa place. Elle a pour mission d’être au service de la ville. Il est important pour nous que notre activité ait un impact sur des milliers de gens qui peuvent se déplacer en sécurité. »
Et votre type de management ?
« Le métier de chef s’apprend sur le terrain. Je suis attaché à la confiance mutuelle et à la bienveillance. Un collaborateur très rigide était devenu bouc émissaire et cela créait un conflit au point de bloquer un projet. À force d’écoute bienveillante et de souplesse nous avons pu trouver une solution acceptable pour tous.
Je cherche à vivre dans l’authenticité et j’ai toujours partagé ma foi assez librement autour de la machine à café. J’entretiens également de bonnes relations avec mes supérieurs qui savent que ma vie professionnelle n’est pas un but en soi. »
Quel est cet autre but ?
« Les 24 heures que Dieu nous a données lui appartiennent toutes et je suis disposé à être à son service. J’ai choisi de travailler à 90 % pour réserver le 10 % restant à mon activité de chef de chœur à la chorale de l’Institut biblique de Genève.
De quoi satisfaire ma passion de la musique, et ceci, avec la bénédiction de mon épouse et de nos cinq enfants.
Les deux activités me permettent de vivre ma foi différemment là où je suis. Je les fais du mieux que je peux. »