Je ne suis pas particulièrement fan de films de vampires. J’en ai cherché un qui fait référence. La saga « Twilight » s’est alors imposée à moi. Comme souvent les films pour « ados », il est un tantinet manipulatoire. On y retrouve, la vulgarité en moins, tous les poncifs du genre : parents permissifs qui poussent l’héroïne à être sexuellement active, « enfer » du lycée, père absent, jeune un peu paumé et solitaire à qui surviennent d’invraisemblables aventures.
Le reflet de notre société ?
Campée par la toujours fascinante Kristen Steward, Bella, jeune fille diaphane de 17 ans, est la proie idéale. Enfant perturbée, elle va tomber follement amoureuse d’un vampire « végétarien » (comprendre ici : un vampire qui ne se nourrit que de sang animal). Le film permet de comprendre l’interprétation du monde de toute une génération plus volontiers abonnée à Charmed qu’à Famille Chrétienne.
Mais c’est à l’histoire du livre que je me suis intéressé pour mieux comprendre le phénomène. L’auteure Stéphanie Meyer raconte sur son site officiel qu’elle a basé toute la trame de son roman sur un rêve. Dans celui-ci, elle a aperçu son héroïne qui se donnait la mort pour rester éternellement avec son amant vampire. À base de légendes véritables et fausses, l’auteure tenait son mythe. Google maps s’est chargé de lui fournir le lieu le plus humide des États-Unis pour décor. Quelques emprunts à Jeanne Austen et à Emilie Brontë ont ajouté un peu de crédibilité romantique aux personnages auxquels la jeunesse peut aisément s’identifier.
Un écho au message biblique ?
Il est difficile de s’abandonner à une intrigue dont on voit trop les ficelles. Comme dans tout film fantastique, nous avons droit à l’interminable bataille finale du méchant contre le gentil. Tout le film – et j’imagine tout le reste de la saga – ne sera qu’atermoiements et tourments adolescents : « Mourir ou ne pas mourir ». Pourtant, notre attention est maintenue par ce que Bella déclare tout au début : « Mourir à la place d’un être cher me semble une fin enviable » : une phrase que l’on trouve presque mot pour mot dans la Bible*.
Jésus a aussi parlé de sang à boire
Cette saga met en évidence notre quête éperdue de l’absolu, de l’amour éternel, de la beauté éphémère et du refus de la vieillesse. Certes, notre société a abandonné les repères traditionnels mais l’intrigue nous place devant l’évidence : le cœur de l’homme n’a pas changé et son besoin de transcendance persiste.
La Bible déclare que c’est grâce au sang versé par le Christ, cette « transfusion » qui nous unit à Lui, que le pardon dont nous avons besoin. N’en déplaise à Stéphanie Meyer, Jésus a dit que pour connaître la vraie vie, nous devons « boire son sang ».
Voici un message lumineux qui, assurément, fera du bien à Bella et à notre jeunesse fascinée par les ténèbres.