Après sa fameuse « Malédiction du fromage » ou « Le pied » (une parodie de film d’horreur) voici le dernier-né des journaux d’un dégonflé. Nul doute, cette mise à l’écran des sept livres de la série fera s’esclaffer vos enfants pendant longtemps.
Dans « Ça fait suer » Greg Heffley, notre jeune héros, est pris en tenaille entre un frère trop jeune et un aîné tyrannique, fan de rock. Greg veut vivre un été de rêve qu’il décrit ainsi : « Les vacances, c’est rester devant la télé à jouer aux jeux vidéos ». Et la meilleure façon pour lui d’y parvenir est de tromper son monde dès le premier jour des vacances. Mais l’aventure ne fait que commencer…
Mentir, un art difficile
Se tirer d’un mauvais pas par un mensonge n’est pas chose aussi facile qu’on le pense. En effet, c’est oublier qu’après le premier pas, il faut parcourir tout un chemin. Notre héros maîtrise mal l’art de... couvrir ses traces avec un frère aîné inquisiteur et des parents attentifs. Sans compter que son ami Rowley, un peu niais mais pas stupide, est doté d’une conscience assez stricte. Et puis il y a la blonde Holly à qui tout sourit dans la vie et qui semble inaccessible. La vérité est pourtant plus simple qu’un « pieux mensonge » qui n’est qu’une vérité achetée à crédit pour éviter de blesser ceux qu’on aime : on le paiera cher, et longtemps.
On ne naît pas père, on le devient
Le film peut très bien se regarder aussi sous l’angle des parents. Complètement dépassée par la situation, la maman cède au père toute la place qu’elle n’aurait jamais dû prendre. Quant au père, il est constamment mis en échec par ses tentatives toutes plus ridicules les unes que les autres. Perméable aux conseils idiots de son voisinage, sa femme lui lance ses quatre vérités alors qu’il s’apprêtait à regagner sa « caverne » : « Tu reproduis le même schéma que tes parents mais tu peux être le père que tu aurais aimé avoir ». Pourtant rien n’y fait : le fossé se creuse entre l’enfant qu’il n’a pas vu grandir et lui. Pourtant, un coup dur va permettre à l’instinct paternel de reprendre le dessus sur les idées loufoques qu’il suivait jusqu’ici.
À la fin du film
La confession du père vaudra son pesant de cacahuètes : « Ça arrive à tout le monde de se tromper, même à moi. » Et comme le père (re)devient un père, le fils devient à son tour un vrai « fils » : un être qui sait qu’il est l’objet de l’amour, du choix et de l’attention particulière de celui qui l’a amené dans ce monde.