Un chat se retrouve piégé par une soudaine montée des eaux qui recouvre petit à petit toute la terre. Il trouve refuge sur un bateau, avec un groupe d’autres animaux. Ils devront apprendre à vivre ensemble, malgré leurs différences, pour s’adapter à la situation.
Flow est une fable écologique et humaniste… dont les héros sont des animaux. C’est un bijou d’animation, sans aucune parole, qui propose une aventure épique et poétique, avec des petits airs d’arche de Noé. Parfois contemplatif, avec quelques envolées oniriques, parfois haletant, le récit tient en haleine : il se passe toujours quelque chose !
L’animation est d’une précision et d’une inventivité visuelle hallucinantes, avec une caméra toujours en mouvement. On est dans une esthétique qui rappelle un peu celle des jeux vidéo…
Et que c’est beau ! La forêt, les paysages, les décors sont à couper le souffle. À noter aussi un remarquable travail sur le son, et une très belle bande originale. L’absence de dialogues parlés ne provoque aucune frustration, elle favorise au contraire l’immersion dans l’histoire, filmée à hauteur de chat. Tout cela concourt à faire de Flow une expérience esthétique envoûtante.

Le film est avant tout une fable où les animaux, avec pourtant très peu d’anthropomorphisme, nous donnent une leçon d’humanité. Il s’agit d’un vrai récit d’apprentissage, celui de la solidarité, nécessaire pour faire face à l’adversité, et de l’accueil de l’autre et de sa différence. Mais derrière la fable, il y a peut-être aussi un message écologique plus alarmiste. On ne sait pas quand se déroule le récit, mais ce que l’on constate, c’est que les humains y sont totalement absents. Seuls apparaissent les vestiges de leur civilisation… Alors, serait-il trop tard ? Pas si l'on sait vraiment se montrer solidaire, comme les héros animaux du film !